
Sommaire n°12 - Mars 2023 :
Quel sac de couchage pour Saint Jacques de Compostelle ? Lire l'article
Comparatif capes de pluie. Lire l'article
Raymond Rando ne perd pas le sud. Lire l'article
Quel sac de couchage pour
Saint jacques de Compostelle ?
Dès les premiers beaux jours, de nombreux randonneurs-pèlerins se lancent sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle pour une portion ou parfois la totalité du pèlerinage. Les questions liées à l’équipement sont sensibles pour ce qui concerne le couchage :
- Pour le chemin de Saint-Jacques, faut-il un sac de couchage ou un drap de sac ?
- Que prendre pour le couchage si je dors en dur dans les hébergements du chemin de St Jacques ?
- Quel sac de couchage choisir si je choisis de camper, tous les soirs ou par moment ?
- Et si je pars tôt dans l’année du Puy en Velay ou bien que je termine à l’automne en Galice, quelle protection thermique sera nécessaire et suffisante dans mon duvet ?
Bien récupérer est une condition pour que le chemin de Saint Jacques soit une expérience plaisante. Nous vous proposons quelques solutions pour ces différentes problématiques.

Vous dormez en dur :
Faut-il un sac de couchage ?
En France, en général, vous devriez trouver des couvertures dans la plupart des hébergements en dur (et à coup sûr si vous dormez en gîte ou chambre d’hôte). Dans ce cas, un drap de sac, léger et compact, peut suffire (cf plus bas). Il faut toutefois utiliser le conditionnel car suite à la crise Covid, certains hébergements en dur ne fournissaient pas toujours une couverture. Si vous avez planifié et réservé tous vos hébergements, vous pouvez vérifier si c’est le cas avant de partir et ne prendre qu’un sac à viande.
En Espagne, c’est plus aléatoire, car il y pas mal d’hébergements collectifs, et il n’est pas évident de savoir à l’avance s’il y a ou non des couvertures. Dans ce cas, prendre un sac de couchage est plus prudent.
Par ailleurs, si vous partez longtemps, sans anticiper vos lieux d’hébergements, il est possible que vous dormiez une fois ou l’autre dans un abri de fortune sans couverture, ou bien que vous préfériez, pour des raisons de confort et d’hygiène, ne pas utiliser les couvertures disponibles. Dans ce cas, un sac de couchage est bien utile.

S’il vous faut un sac de couchage :
Vous n’avez pas besoin d’un sac de couchage chaud. Une température de confort entre +12 et +5°C est suffisante. Vous pouvez y associer un drap de sac léger que vous pourrez laver de temps en temps si vous partez longtemps.
Votre priorité sera plutôt de voyager léger avec un encombrement minime. Vous pourriez également prendre un sac légèrement plus lourd pour avoir plus de confort.
- Objectif poids et encombrement mini :
Un sac de couchage en duvet d’oie vous apportera le maximum de légèreté et ne prendra que très peu de place dans votre sac. Vous pouvez vous orienter vers 2 duvets autour de 450 g : le sac de couchage Down Ultralite 150 de Wilsa et le Lightec 500 de Ferrino.
Pour un prix plus économique, un sac de couchage à garnissage synthétique autour de 600 g peut faire l’affaire également, tel que le Trail 600 de Wilsa.

- Objectif : poids et encombrement mini mais avec plus de confort :
Ce sera forcément un peu plus lourd et un peu plus volumineux, mais pour 900 g, vous pouvez avoir un sac de couchage synthétique un peu plus chaud tel que le Baikal 750 de Millet.
Si vous voulez un sac de couchage rectangulaire, pour plus d’aisance, mais qui reste léger, il faudra monter en gamme et prendre du duvet avec le sac Drumy de Husky.
Enfin, si vous êtes frileux, un des sacs de couchages adaptés au camping pourrait faire votre bonheur.

Vous campez :
Cette fois-ci, la protection thermique a son importance car sous la tente, la température peut descendre. Même avec une température clémente, l’humidité et le vent peuvent vous donner froid. Enfin, votre sensibilité au froid peut également être augmentée avec la fatigue au fil des jours.
Si vous voyagez aux beaux jours (disons entre mai et septembre selon la météo), un sac de couchage entre +5 et 0°C est en principe suffisant. Si vous randonnez en mars ou que vous êtes fin septembre ou plus tard en Galice, il peut être prudent de prendre un sac de couchage plus proche de 0°C.
Je vous recommande vivement un sac en duvet, pour la compacité et le poids, autour de 5°C en température de confort. C’est également plus agréable à la longue qu’un synthétique car plus léger et respirant.
Autour de 800 g, vous trouverez votre bonheur avec le Ferrino Lightec 800, qui a l’avantage rare de s’ouvrir totalement comme une couverture, ou le Wilsa KL 250, qui fait bien son office à un tarif abordable.
Vous pouvez gagner encore en poids, avec des duvets traités hydrophobe autour de 500 g tels que le Spark SP II de Sea to Summit, mais ça pique un peu côté tarif.
Pour réduire le budget, vous pouvez prendre un synthétique d’un peu plus de 1 kg comme le Millet Syntek 0, ou bien le Trailhead II de Sea to Summit, à peine plus lourd mais avec un zip complet.

Cette fois-ci, je ne vous conseille que du duvet pour garder un poids et une compacité compatible avec votre périple, et plus proche des 0°C.
Pour moins de 1 kg, le duvet Light Down -5 de Millet offre une solution performante avec un duvet hydrophobe. Il est possible de gagner du poids, mais avec un prix qui grimpe, avec l’Hypérion 20F/-6C de Thermarest, qui pèse seulement 600 g avec un duvet hydrophobe d’une qualité exceptionnelle.
Si vous alternez hébergements en dur et sous tente, regardez aussi le Trek TK II de Sea to Summit pour un peu plus de 1kg, qui offre un zip complet permettant de se découvrir par température douce.
Pour un budget plus serré, le sac de couchage synthétique Lightec SM 1100 de Ferrino et ses 1.1 kg peut convenir si les nuits ne sont pas trop froides.

Quel drap sac choisir pour Saint Jacques de Compostelle ?
Que soit en complément de votre sac de couchage ou pour utiliser avec les couvertures fournies, il faudra un drap léger et compact. Mais si vous partez longtemps, il faudra en plus un drap de sac confortable et facile à laver et à sécher.
Le compromis le plus attractif me parait être le drap mélangeant soie et coton de Sea to Summit, en forme sarcophage ou rectangulaire. Il est léger (150 g), très agréable, se lave et sèche facilement.
Bien sûr vous pouvez aussi opter pour du 100 % soie pour avoir le maximum de confort, mais un entretien un peu plus délicat. Les draps de soie Cocoon Sarco Natural silk Mummy Liner ou Rectangle Travel Sheet sont d’excellente qualité.
Vous pouvez éventuellement prendre un 100 % coton, mais c’est plus lourd (autour de 300-400 g). Cela est intéressant si vous ne prenez pas de sac de couchage et ne partez que quelques jours. Le poids et le temps de séchage deviennent une contrainte si vous partez plus longtemps. Le drap de sac sarco Momie de Trigano et le drap rectangulaire Epicéa d’Elémenterre font l’affaire.

Conclusion :
Pour la partie française du chemin de Saint Jacques de Compostelle, hébergé en dur, vous devriez pouvoir vous contenter d’un bon drap de sac (avec les réserves évoquées plus haut).
Pour la partie espagnole, mais aussi si vous pensez bivouaquer ou dormir parfois dans des abris de fortunes, un sac de couchage devient utile voire nécessaire. Il faudra le choisir d’abord en fonction de la température de confort adapté, avant de chercher le poids et l’encombrement minimum.
Enfin, pour mieux comprendre les températures des sacs, et bien prendre conscience qu’une « température de confort » ne vous garantit pas le confort à cette température pour tout le monde et dans toutes les situations, je vous invite à lire notre article sur « choisir son sac de couchage ».

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Comparatif 4 capes de pluie pour randonner
Pour bien choisir votre cape de pluie, RayonRando vous propose un comparatif entre 4 capes de pluie de qualité mais adaptées à des usages différents :
- Cape de pluie Hiker de Ferrino, poncho à boutons pression avec compartiment pour sac à dos.
- Cape de pluie Trekker Ripstop de Ferrino, avec manches longues, tissu ripstop et aluminisé, compartiment pour sac à dos.
- Cape de pluie Bern de Pro-X, avec manches longues et membrane imperméable mais aussi respirante et accessoirisation supplémentaire pour usage à vélo.
- Poncho tarp Ultra-léger 15 D de Sea to Summit, ultra-légere, à ouverture complète et utilisation possible en tarp.
Les 3 premier modèles existent en 2 tailles. Si vous faites moins de 1,70m, prenez le plus petit ; plus de 1,75m, prenez le plus grand. Entre 1,70 et 1,75m, les 2 peuvent convenir. Prenez le plus grand si vous êtes corpulent et portez un gros sac à dos. Restez sur le petit, si vous êtes mince, et d’autant plus si vous portez un petit sac à dos.
Comparatif rangé :
Voici les 4 capes par poids et encombrement croissant

Pour randonner ultra-léger, la solution est toute trouvée, le poncho tarp Ultra-léger 15 D de Sea to Summit s’impose. Mais vous trouverez une certaine corrélation entre poids et robustesse dans le dernier point. Avant de choisir les grammes, regardez la suite pour voir ce qui est le plus pratique à l’usage.
Comparatif porté sans sac à dos :
Pour les capes avec taille, sur les photos je porte les modèles L/XL chez Ferrino et M/L chez Pro-x.
A l’essayage :
- Les ponchos Ferrino Hiker et le 15 D de Sea to Summit, sans vraies manches, couvrent malgré tout assez bien les bras et laissent circuler l’air. Celles avec manches sont plus protectrices mais moins aérées.
- Les compartiments pour sac à dos des Ferrino s’escamotent grâce à des boutons pression. Cela est bien pratique pour un usage sans sac ou avec un petit sac.
- Les tissus de la Bern Pro-x sont clairement les plus agréables (toucher, souplesse). C’est la cape qui se rapproche le plus d’une veste de pluie : outre la membrane imperméable et respirante, elle offre une capuche à visière préformé et un réglage de la profondeur de capuche. C’est très pratique pour se protéger tout en gardant un bon champ de vision. C’est également la cape qui permet un usage à vélo avec : des passants pour les mains et des sangles pour éviter la prise au vent, et des sur-moufles escamotables pour une protection complète.
L’essai sans sac à dos est la situation la moins contraignante. Les 4 capes peuvent convenir.

Comparatif porté avec un sac à dos petit litrage :
Les photos sont réalisées avec un sac à dos de 25L chargé.
Là aussi les 4 sacs peuvent convenir. Les 2 ponchos 15 D de Sea to Summit et Ferrino Hiker, offriront plus de prise au vent, mais de ce fait elles seront également plus ventilées pour randonner l’été et restent faciles à enfiler.
De mon point de vue, la Pro-X Bern reste la plus agréable. La Ferrino Trekker est la plus robuste et peut servir également pour s’assoir à l’heure du pique-nique.

Comparatif porté avec un sac à dos gros litrage :
Les photos sont réalisées avec un gros 65L chargé.
Je ne vous montre pas de photo avec la Pro-X Bern : il n’y a clairement pas la place pour couvrir un gros sac et être à l’aise. Oubliez-là.
La cape 15D Sea to Summit convient également pour les gros litrages. Elle descend suffisamment bas derrière et on est à l’aise en mouvement tant pour les jambes que pour les bras. Mais avec un gros litrage, elle remonte au-dessus des coudes. On aura donc les avant-bras mouillés.
Le compartiment spécifique pour sac des Ferrino Hiker et Trekker est un vrai atout : la cape descend suffisamment bas dans le dos pour protéger parfaitement le sac et le porteur. Mais pour la Hiker, elle n’est pas facile à enfiler et on n’a pas une bonne aisance de mouvement au niveau des jambes. Je pense qu’elle convient jusqu’à un sac à dos de 50 L, pas chargé trop haut.
La Ferrino Trekker est vraiment la plus adaptée : facile à enfilée, bien couvrante tout en conservant un bonne aisance de mouvement.

Comparatif protection et robustesse :
Côté protection, il y a un vrai avantage aux 2 capes avec manches longues Trekker et Bern, pour protéger la totalité des bras. La Ferrino Trekker aluminisée est également plus isolante et la plus robuste. Mais la Pro-X Bern est plus respirante avec sa membrane imperméable : 10 000 mm et respirante 5 000 g.m².24h.
La cape 15D de Sea to Summit sera normalement moins robuste du fait de ses tissus plus fins. De plus en cas de portage direct sur un t-shirt, elle sera moins isolante du froid de la pluie.
Pour enfiler la cape avec un sac sur le dos, la capes à zip complet Trekker est plus pratique. Pour les autres, c’est un coup à prendre, il faut positionner d’abord la tête et rejeter la cape vers l’arrière pour quelle retombe bien. Avec un sac chargé haut, l’aide d’un camarade est appréciée.
Le poncho Hiker sans manches et à boutons pressions permet d’ouvrir la cape et de l’utiliser comme tapis ou comme tarp pour les pauses déjeuner dans l’herbe ou encore pour emballer ses affaires. Le 15D de Sea to Summit est en outre doté de sangles pour le tendre comme un tarp. Mais je déconseille de s’assoir dessus compte tenu de la finesse du tissu.

En conclusion :
Les 4 capes ont leurs avantages et leurs limites.
Selon moi, la 15D de Sea to Summit convient si vous êtes vraiment à la chasse au gramme ou bien si vous n’avez que peu de place pour la ranger. Si vous partez longtemps, il peut être pertinent de prendre un peu plus lourd mais plus robuste et plus pratique.
La cape poncho Ferrino Hiker est polyvalente, assez légère, pratique jusqu’à un sac moyen litrage (pas chargé trop haut), intéressante comme cape à tout faire. J’aime bien pouvoir l'utiliser dans l’herbe comme tapis de sol pour déjeuner.
La cape Pro-X Bern me parait la plus agréable à porter seule ou avec un sac à la journée (jusqu’à environ 40 L je pense). Elle n’est pas seulement imperméable mais aussi respirante, ce qui la rend intéressante pour les efforts soutenus, quand il peut y avoir pluie et transpiration. Idéale pour le vélo également.
La Ferrino Trekker est à la fois très pratique, très robuste et isolante. C’est un bon investissement pour trek long ou un usage en saison humide, bref quand vous risquez dans avoir vraiment besoin…
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Raymond Rando :
Pas de boussole ? Ne perdez pas le sud.
Raymond Rando ! Derrière ce nom de super héros se cache un être de chair et de sang : un randonneur ! Costaud mais sensible, courageux mais pas téméraire, il partage volontiers ses expériences. Car en chaque randonneuse et randonneur, il y a un Raymond Rando qui cherche sa voie...

Mais Raymond Rando est parfois tête en l’air. Comment fait-il pour se repérer sans boussole ni gps ? Ecoutons son nouveau témoignage. Il est aujourd’hui interrogé par son disciple Boris.
« Aujourd’hui, je suis parti randonner sans ma boussole. Et en plus, la batterie de mon téléphone est à plat…
- Ah bravo Raymond ! Et tu vas faire comment si tu te perds ?
- Mais j’ai pris ma carte quand même.
- Super ! Et tu fais comment pour orienter correctement ta carte et te repérer sans boussole ?
- Un ton plus bas, jeune padawan ! Tu oublies que tu parles à Raymond Rando. Je vais utiliser ma montre.
- Aah ! Tu as une montre gps ? Tu me rassures.
- Pas du tout, c’est une montre à aiguille avec un cadran indiquant les heures. Un cadeau de premier communiant. Je vais utiliser les aiguilles et le cadran.
- Les aiguilles sont aimantées ?
- Non ! Mais avec les aiguilles de ma montre et le soleil, je vais trouver le sud. Ce qui va me permettre d’orienter correctement ma carte pour trouver le chemin.
- Euh ?
- Je t’explique : à 12 heures GMT (heure du soleil), le soleil est plein sud. En France, en heure d’été, il y a 2 heures de décalage, donc à 14 H, le soleil est plein sud. Si je pointe l’aiguille des heures en direction du soleil à 2 heures de l’après-midi, elle m’indique bien le sud.
- Pas besoin de l’aiguille dans ce cas, il suffit de regarder le soleil !
- Oui, mais si je veux pointer le sud à 6 h de soir, le soleil n’y est plus. Et là, l’aiguille ma montre me sert… Tu me suis ?
- De loin…
- Si je pointe l’aiguille des heures vers le soleil, où se situera le sud sur mon cadran horaire ?
- Ah, j’y suis : le sud sera pointé à la marque des 2 h !
- Presque… Si mon cadran était numéroté de 1 à 24, le sud serait effectivement indiqué à 14 h. Mais le cadran est numéroté de 1 à 12.
- Ah oui…
- Donc à 6 heures du soir, le sud se situe à mi-chemin entre la marque des 2 heures et des 6 heures. Ce qui signifie que c’est plein sud à 4 heures, et je peux orienter ma carte correctement à partir de mon cadran de montre.
- Pas bête l’animal ! Mais si je n’ai pas de montre à aiguille ?
- Dessine un cadran sur une feuille.
- Et si je n’ai pas de feuille et de crayon ?
- Alors, penses à prendre ta boussole ou ton gps. Ce n’est quand même pas sorcier !
- Excellente idée, merci du conseil Raymond ! Euh, tu as vraiment été premier communiant ?
- La leçon est terminée. Tu peux disposer. »

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