Stéphane Héloir : le retour ! Partie 2 – Le quotidien et après… 2


Suite de notre entretien avec Stéphane Héloir. C’est bien joli de partir un an sans casse-croute et avec un micro-sac, mais comment on fait au quotidien ? Parlons-en.

RR : « Stéphane, côté rythme, as tu respecté ton programme quotidien (courir le matin (30-40 km), rencontres et repos l’après- midi) ? »

S : « Oui, et de plus en plus en allant vers l’Est en particulier durant les 110 jours passés en Inde. Au sud de l’Inde, il faisait chaud (35-40° à 10h du matin et très humide) donc je partais à l’aube vers 5h-5h30 et je m’arrêtais vers 11H. »

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RR : « Et les gens te proposaient facilement de te nourrir ? »

S : « Oui, offrir un repas à un étranger, ca ne pose aucun problème. On m’offrait du thé, des fruits, aucun souci.  Dans tous ces pays, être bienveillant vis-à-vis de l’étranger qui passe c’est la norme.

La première chose qu’on propose à l’étranger, c’est à boire et à manger.

Le fait d’être seul (et en short ?) facilite le contact. Seule l’Italie a été un peu plus compliquée. »

RR : « Les gens t’hébergeaient facilement ? »

S : « C’est très variable selon les pays : l’Inde, on en a parlé, en Turquie, c’est très facile. Et puis parfois, j’aimais dormir dehors pour le plaisir : en Italie au bord du lac de Côme et du lac de Garde, au bord des plages en Croatie,  en Inde au sud du Karala. J’ai vu des couchers de soleil magnifique… »

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RR : « Y a-t-il eu des galères, des passages difficiles ? »

S : « Non, je n’ai jamais été agressé, ni verbalement, ni physiquement. Peut être par chance ; mais c’est un voyage qui s’est passé sans aucun problème. Non, le seul incident finalement c’est l’impossibilité d’avoir un visa pour entrer au Pakistan par la frontière terrestre. J’ai tenté ma chance et j’ai finalement dû prendre un avion de Téhéran à Dehli. »

RR : « Et le mauvais temps ? »

S : « J’avais programmé mon départ pour voyager avec les meilleures saisons. Hormis vers Téhéran, j’ai eu du beau temps. »

RR : « Côté santé, tu étais parti avec une pharmacie particulièrement volumineuse… »

S : « Oui, 4 huiles essentielles ! Et je les ai ramenées.  J’ai quand même utilisé une fois de la lavande pour des problèmes intestinaux en Inde. Et en Turquie, j’ai eu un passage avec des côtes en accordéon à 30% donc les genoux « couinaient » un peu et j’ai utilisé de l’huile en prévention.

 

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RR : « Et tu n’as pas eu de gros coup de fatigue ? »

S : « Non, ni coup de fatigue ni maladie. C’est peut être ma bonne étoile. Mais c’est aussi le fait d’y aller tranquillement, tous les jours.

La nourriture y est peut être pour quelque chose. J’ai continué à m’alimenter comme avant mon départ avec peu de viande et peu de produits laitiers, et, dans les pays traversés, on mange essentiellement végétarien (pois chiche en Iran, lentilles en Inde, thali au Népal). Tous les jours j’avais ma ration pour repartir. Je buvais aussi beaucoup de thé.

RR : « Quelles images fortes gardes-tu de cette expérience ? »

S : « Elles se résument toutes à une image : le sourire des gens et leur bonne humeur ! En inde, on trouve toujours la spontanéité de sourire et de lever la main chez les plus pauvres comme chez les plus aisés. »

RR : « C’est l’inde qui t’a le plus marqué ?

S : « L’Inde ne peut pas laisser indifférent et puis j’y ai passé 110 jours. Mais, les Népalais m’ont aussi beaucoup touché par leur côté zen, paisible. »

RR : « Tu as pu faire un peu de randonnée au Népal ?

Oui, j’ai fait le tour des Annapurnas, avec des Suisses rencontrés à Shiraz en Iran, ils faisaient une grande balade en vélo. On est monté au Thorung la Pass.

 

RR : Quand est-ce que tu repars ?

S : « Je ne sais pas si un jour,  je repartirai… (silence) Je pense que si.

Mais j’ai envie de faire des choses en course à pied. Je vais faire des courses à étapes. Je me suis inscrit à la Loire Intégrale l’été prochain et je ferai la TransGaule l’année prochaine. C’est une autre façon de courir qui permet de partager une passion.  Je vais aussi faire un 24 H, meneur d’allure au Marathon d’Annecy, le Grand Raid du Golfe du Morbihan…

Après on verra. Je me dis pourquoi pas un long périple à vélo. Ca permet d’être beaucoup plus autonome et du coup aller dans des endroits plus reculés. Moi, j’étais obligé de suivre les villes et les villages.

Et puis un jour, les baskets m’appeleront pour repartir…

RR : « A ce propos, combien de paires de basket as-tu usées ? »

S : « 9 paires, reçues  via poste restante. Elles sont toujours arrivées que ce soit en Albanie ou en Inde.

Et on m’envoyait en même temps un short et un maillot, histoire de ne pas passer pour un gueux…

 

Pas prêt de s’arrêter le gaillard. On continuera à suivre tes aventures Stéphane…

 

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Le matos RayonRando après 1 an et 10000 km :

 

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Un sac presque neuf !

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Tout pour voyager 1 an.


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