Test du sac de couchage Down Ultralite 300 de Wilsa 2

On peut dire que je l’ai testé ce sac ! Dolomites, Tyrol, Pyrénées, Ténérife, Corse. Entre 100 et 2300 m d’altitude, sous tente et par tous les temps, de juin à septembre, j’ai eu un bon aperçu de ses capacités.

A la base, je l’ai choisi pour son poids et sa compacité. Et bien sûr, pour des températures qui me paraissaient convenir pour la rando en montagne l’été : +6°C en confort, 0°C en limite confort. Voyons ça de plus près.

Encombrement, poids :

675 gr sur la balance, le Down Ultralite 300 m’a permis de gagner 125 gr par rapport à mon précédent sac, et d’alléger encore un peu mon sac !

Dans son sac de rangement, il est vraiment compact. Il n’y a pas de sangles de compression, mais je trouve qu’elles sont superflues pour un sac si compact, et elles l’alourdiraient. Je le range dans le compartiment bas du sac à dos avec le matelas et d’autres matériels de bivouac.

Autre point intéressant : si le sac est facile à sortir, il est également très facile à ranger, ce qui n’est pas toujours le cas des petits sacs de couchage… Ici, je tasse sans problème le sac, hyper-compactable, que je dois ranger en 20 ou 30 secondes.

Confort d’utilisation :

Le tissu intérieur est doux, et c’est bien, car je dors le plus souvent sans drap de sac pour m’alléger encore. Le tissu extérieur est agréable également.

Une fois déplié, le sac prend son gonflant en quelques minutes. C’est tout moelleux…

Par contre, la recherche de l’ultra-légèreté a poussé Wilsa à mettre un zip très court, d’une 40ne de centimètres. Personnellement, ça me va bien, mais ça ne plairait sans doute pas à tout le monde. C’est vrai que s’il fait très chaud, pas moyen d’ouvrir le sac en grand, ni de sortir une jambe.

Confort thermique :

Après de nombreuses nuits, je peux dire que j’ai presque toujours dormi au chaud, même durant des nuits passées sous la pluie ou l’orage (notamment dans les Dolomites). A noter, que je l’ai toujours utilisé l’été (sauf à Ténérife mais dans des conditions estivales).

J’ai eu froid une fois à 2300 m d’altitude. Mais la tente était verglacée au réveil. Donc, on était manifestement en dessous de la limite de confort.

En Corse, j’ai ressenti un peu la fraicheur une nuit passée à côté d’un torrent. J’ai finalement dépliée ma cape de pluie sur le sac et j’ai retrouvé un bon confort thermique.
Donc pour moi, les températures constructeur (+6 / 0, testées selon les normes européennes) me paraissent correctes : c’est bien un sac à utiliser par temps doux à frais, et qui ne convient pas à zéro degré ou moins.

C’est le sac qu’a utilisé Stéphane Héloir pour son périple à pied de St Nazaire au Népal, sur lequel j’ai fais plusieurs articles. Il m’a dit qu’il a toujours bien dormi. Cependant, une bonne cliente, assez frileuse,  qui l’a utilisé une nuit en bord de Loire en avril, a eu froid. Il faut donc avoir en tête que nous n’avons pas tous la même sensibilité au froid. De plus, outre l’humidité et le vent, notre état de santé et de fatigue jouent également. C’est un sac que je ne conseille donc pas forcément aux personnes frileuses.

Enfin, j’ai utilisé avec ce sac un excellent matelas gonflable Néo Air de Therm A Rest. Il est clair que la qualité du matelas contribue aussi au confort thermique.

Conclusion :

Si je l’ai tant utilisé, c’est que je l’ai adopté. Les performances thermiques, le confort et la super légèreté : j’ai été séduit ! Il est clair que je ne le prendrai pas si je pensais avoir du gel : il n’est pas fait pour ça. Pour moi, c’est clairement un sac d’été pour la montagne, idéal pour randonner léger, mais sans doute à déconseiller aux personnes frileuses en montagne.