Sommaire n°20 - Novembre 2023 :

Rando raquettes : Dans le Queyras, au pays des Mélèzes  Lire l'article

Comment choisir la température de son sac de couchage ?  Lire l'article

Comment choisir des jumelles ?  Lire l'article

 

 

 Rando raquettes :

Dans le Queyras, au pays des mélèzes

 

 

Si les vacances d’hiver sont pour vous synonyme de randonnées en raquettes, ressourçantes et dépaysantes, alors ce nouvel article est pour vous. Maxime de Rayonrando vous propose quelques échappées dans le Parc Naturel Régional du Queyras.

Ces 4 circuits de difficultés variées vous donneront un bon aperçu du parc naturel sous la neige :

  • Randonnée 1 : Le Col des Prés de Fromage depuis Molines-en-Queyras (500 D+ pour une petite journée)
  • Randonnée 2 : La Crête de Balari depuis Villargaudin (800 D+ pour une bonne journée)
  • Randonnée 3 : La cabane de Peyroun depuis l’Echalp (300 D+ pour une demi-journée)
  • Randonnée 4 : La Crête de Curlet depuis Le Raux (500 D+ pour une petite journée)

 

C’est où le Queyras ?
 


 

A environ 950 km de Rayonrando ! Au confins des Alpes Françaises, à la frontière de l’Italie.

C’est un PNR (Parc Naturel Régional) parfois présenté comme un territoire préservé, authentique et sauvage avec ses grandes forêts de Mélèzes.

Et pour aller y randonner, je ne peux que vous recommander de poser votre sac à dos autour de Molines-en-Queyras : emplacement idéal pour randonner en étoile. De plus, en comparaison à d’autres grosses stations des Alpes, la fréquentation touristique y est bien moindre. C’est une belle destination pour tout amoureux de la nature en recherche de tranquillité.

 

 

Randonnée raquettes au Col des Prés de Fromage

 

Selon l’enneigement vous pouvez, soit partir directement de Molines-en-Queyras, soit passer un petit pont pour être sur un versant moins exposé au soleil. De là, chaussez vos raquettes. C’est parti pour une ascension progressive vers le Col des Prés de Fromage. Vous alternerez entre points de vue et forêts de mélèzes jusqu’à une petite prairie dégagée où l’on peut parfois voir une étrange structure de glace… Terminez ensuite votre montée jusqu’au col où vous découvrirez un relief un peu particulier avec de belles zones de neige fraîche et de grandes étendues blanches.

Je vous recommande de donner encore quelques coups de raquettes pour prendre un peu de hauteur en direction du Sommet Bucher. Le panorama en vaut la peine ! Ca serait dommage de louper une vue pareille pour la pause pique-nique.

Redescendez alors à votre convenance, en évitant bien évidemment les fortes pentes.

   

Randonnée raquettes à la Crête de Balari

 

Si vous souhaitez prendre encore plus de hauteur dans une randonnée à la journée, avec des vues à 360°, je vous recommande de vous diriger vers Villargaudin avec pour objectif la Crête de Balari.
Votre randonnée commencera par un petit sentier étroit montant progressivement vers un joli point de vue sur la Combe du Queyras.

   

Continuez à grimper vers la Cabane de Baoude pour une petite pause. Puis poursuivez votre ascension vers la Crête de Balari en vous frayant un chemin dans les pentes les plus douces (cette portion de la randonnée n’est à entreprendre qu’en conditions de neige stable).

   

Ensuite en arrivant sur la crête, ne vous aventurez pas sur des portions trop étroites. Avec un peu de patience et beaucoup de discrétion, vous pourriez même observer quelques résidents locaux à 4 pattes.

  

Il vous sera ensuite possible de redescendre vers Villargaudin par le Bois des Vaches. Comme dans toute forêt, prudence en passant à proximité des arbres, des petits ponts de neige peuvent se former, cachant de jolis trous.

Et pour être certain de ne rien louper sur cette randonnée, vous pouvez faire appel à un accompagnateur montagne qui vous guidera et vous en apprendra plus tout au long de cette journée. En plus de vous indiquer le tracé idéal vers des points de vue uniques.

 

 

Randonnée raquettes vers la Cabane de Peyroun

 

Si vous recherchez une randonnée un peu plus accessible et tout aussi charmante, faites route vers Ristolas, plus précisément L’Echalp. Vous pourrez facilement vous garer sur un parking à proximité de la Rivière du Guil. Prenez le GR 58 direction le Chalet de la Médille.

La randonnée débutera le long de la rivière, pour ensuite monter dans les forêts de mélèzes. Continuez à grimper dans des chemins encaissés qui serpentent jusqu’au petit plateau où se situe le chalet. Vous accéderez déjà à un très beau panorama. Mais l’objectif se situe un peu plus haut à la Cabane de Peyroun.

D’ici vous aurez, d’un côté une vue très dégagée sur la vallée et les hauts sommets autour du Mont Viso, et de l’autre côté une vue sur un flanc de montagne rocailleux où s’abritent en toute tranquillité chamois et bouquetins. Je vous recommande d’avoir une bonne paire de jumelles. Le retour se fera par le même trajet.

 

 

Randonnée raquettes vers la Crête de Curley

 

A 5 minutes de Molines-En-Queyras se situe les village et station de St Véran, et un peu plus bas le hameau Le Raux. C’est d’ici que je vous propose de partir pour une randonnée à la petite journée.

L’objectif est la Crête de Curley. Elle vous offrira un point de vue très dégagé sur St Véran et toute la vallée.

Lors de votre montée par la forêt, vous trouverez plusieurs micro-alternatives, c’est à vous de voir selon la pente et votre forme. Cela permet aussi de varier l’itinéraire du retour.

  

En conclusion : les précautions à prendre

 

Malgré le climat parfois très instable, il est toujours possible de découvrir des coins sauvages et enneigés en raquettes mais cela comporte des risques.

Pour randonner sereinement dans la neige, il est nécessaire de prendre quelques précautions :

  • La neige recouvre la majorité des traces de sentiers. Parfois des panneaux vous guideront mais soyez prudents : ayez avec vous une carte pour vous repérer (papier ou gps).
  • Si vous utilisez un gps, gardez à l’esprit que les températures négatives dégradent parfois fortement les performances des batteries. Soyez prévoyants.
  • Pour les mêmes raisons que précédemment : gardez toujours une marge de temps pour éviter le retour de nuit ou même l’égarement.
  • Enfin, renseignez-vous au maximum auprès des locaux pour vous indiquer les coins où il est possible de randonner. Certaines zones peuvent présenter des risques d’avalanche ou de ponts de neige particulièrement dangereux.

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 Quelle température de sac de couchage choisir ?

 

Que ce soit pour dormir dans un bateau, en refuge, dans une tente de randonnée ou à la belle étoile, la question du choix du sac de couchage est directement liée au besoin de chaleur et de confort de la personne concernée. Lors d’un rendez-vous chez Rayonrando.com, notre 1ère étape va être de déterminer la température du sac de couchage qui vous conviendra.

Pour bien choisir la température de votre sac de couchage, RayonRando répond à 3 points essentiels :

  • A quoi correspondent les températures indiquées sur le sac de couchage ?
  • Comment différencier mon besoin réel des températures indiquées ?
  • Comment choisir la température adaptée à mon besoin réel ?

 

 

1) Les 3 températures indiquées sur mon sac de couchage

 

 
Pour la majorité des sacs de couchage adultes, 3 températures (confort, limite de confort et extrême) sont estimées selon un protocole qui suit une norme précise : la norme européenne EN 13537 ou la norme internationale ISO 23537. Vous retrouverez le plus souvent cette mention sur l’étiquette de votre sac de couchage.

Chez Rayonrando.com, nous avons fait le choix de ne sélectionner que des marques respectant l’une de ces 2 normes.

 

Le protocole de test correspondant à ces normes consiste à mesurer les déperditions de chaleur d’un mannequin munis de capteurs et placé dans le sac de couchage testé. La norme exige des conditions spécifiques, notamment pour :

  • La température de surface du mannequin
  • la température extérieure
  • le taux d’humidité
  • la vitesse du vent

 

Pour être mieux comprises, les 3 températures mesurées sont également définies en langage « ordinaire » :

  • La température de confort : jusqu'à cette température, le sujet, dans une position décontractée sur le dos, est globalement "à l'aise", c'est à dire qu'il est en équilibre thermique et ne ressent aucun froid (température déterminée sur un mannequin simulant une femme de 60 kg).
  • La température limite de confort : température limite à laquelle le sujet, recroquevillé sur lui-même dans le sac de couchage, est à la limite de la sensation de froid (température déterminée sur un mannequin simulant un homme de 70 kg). Cette position est adoptée afin de minimiser la surface du corps qui perd de la chaleur.
  • La température extrême : température où le risque d’hypothermie pouvant entraîner la mort apparaît (température déterminée sur un mannequin simulant une femme de 60 kg, recroquevillée et dans des conditions normales d’utilisation).

C’est clairement la température de confort qui doit servir de repère principal et jamais la température extrême.

 

Ces normes présentent des intérêts et limites :

  •  L’intérêt principal est de rendre les sacs de couchage comparables entre les différentes marques sur ce critère de températures, puisqu’ils sont testés dans des conditions similaires. Cela permet de choisir parmi des sacs adaptés à des conditions similaires de température.
  • La limite est qu’il s’agit d’un test sur mannequin dans des conditions figées alors que votre sensibilité personnelle et vos conditions d’utilisations ne seront pas forcément les mêmes que le mannequin et seront variables selon les nuits.

 

Les températures indiquées ne sont donc qu’un indicateur qu’il faut ajuster à votre besoin réel. Pour choisir la température de votre sac, vous ne pouvez vous fier simplement à la température sous abri que vous pensez avoir lors de votre périple. Car le froid ressenti est différent de la température mesurée par le thermomètre.

 

 

 

2) Différencier mon besoin réel des températures indiquées

Pour sélectionner la gamme de température de sac de couchage dont vous avez besoin, vous allez devoir intégrer des paramètres qui ne sont pas mesurés par les tests normés. Il faut distinguer les paramètres externes, liés à vos conditions de bivouac, et ceux liés à votre sensibilité personnelle. Ces paramètres vont venir minorer ou majorer la température de confort que vous aviez visée.
 

 

2.1) Les paramètres externes :

 

  • Le type d’hébergement :

Si vous dormez à la belle étoile ou sous tente vous aurez besoin d’un sac de couchage plus chaud que dans un abri en dur ou un refuge chauffé, pas seulement parce que la température sera plus basse, mais aussi parce que vous serez plus exposés au vent et à l’humidité. Il vous faudra aussi prendre une marge de sécurité face aux aléas climatiques plus importants.

 

  • Si vous dormez sous tente :

Pensez au volume à chauffer. Dormez-vous seul dans une tente 2 places ? Il fera plus froid que si vous dormez à 2 ou que si vous dormez dans une tente 1 place.

Une tente simple toit sera également plus froide, en particulier en fin de nuit avec l’accumulation de condensation.

 

  • Le site de bivouac :

Si vous campez à quelques mètres d’un torrent vous serez exposé à un air plus froid et humide que si vous aviez bivouaqué 50 m à l’écart. Pensez aussi à la présence d’un glacier en amont : le courant d’air froid descendant la nuit peut faire chuter la température ; il vaut mieux éviter de s’installer dans le creux de la vallée dans ce cas.

Placé dans une zone exposée au vent, comme un sommet ou une crête, il sera plus difficile de réchauffer l’air autour de vous. Il sera brassé en permanence.

Enfin, pensez à l’altitude, il peut être utile et suffisant de descendre de 2 ou 300 m pour bivouaquer quand les températures sont fraiches. D’expérience, au-dessus de 2000 m dans les Alpes ou les Pyrénées, les bivouacs d’été peuvent être bien froids.

 

  • Les conditions météo au-delà de la température sous abri :

Même par temps doux, l’humidité favorise les ponts thermiques et le vent disperse la chaleur corporelle. Avec le même équipement, on peut avoir froid par temps relativement doux et humide alors qu’on aura chaud par temps froid et sec.

 

2.2) La sensibilité personnelle au froid :

 

 

 

Notre sensibilité naturelle n’est pas celle du mannequin du test :

La sensibilité au froid de chacun est variable. Elle dépend essentiellement du sexe et du métabolisme :

  • Homme ou femme

Les femmes sont en moyenne plus sensibles au froid que les hommes pour des questions hormonales et de masse.

  • Le métabolisme

Lié au patrimoine génétique, le métabolisme d’une personne impacte sa sensibilité au froid.

 

Notre sensibilité peut varier d’un jour à l’autre :

Elle est influencée par plusieurs facteurs :

  • La nutrition

Si vous ne mangez pas assez après une journée de randonnée, votre corps manquera d’énergie la nuit pour récupérer. Devenant plus faible, vous serez plus sensible au froid.

 

  • La fatigue

L’accumulation de fatigue liée à une ou plusieurs journées de marche, vous prive d’énergie pour vous réchauffer.

 

  • La propreté

Il est parfois difficile de se motiver à se laver le soir alors que la nuit et le froid tombent. Pourtant, la sueur séchée de la journée favorise les ponts thermiques. Une toilette corporelle est utile : une fois propre et sèche, votre peau respirera mieux, vous serez alors moins sensible au froid.

 

  • La santé

Vous serez plus sensible au froid si vous êtes malade que vous ne l’êtes en temps normal.

 

En résumé, il faut évaluer la température de sac de couchage dont vous avez besoin en fonction de critères personnels et externes qui dépasse largement la température sous abri à laquelle vous vous attendez. Cela conduit souvent à prendre un sac plus chaud que les températures nocturnes prévues.

 

 

3) Choisir la température de mon sac de couchage adaptée à mon besoin réel :

 

Pour bien choisir la température de votre sac de couchage, il vous faut donc :

  • Dans un premier temps vous renseigner sur les températures attendues lors de votre périple sur vos lieux de bivouac.
  • Puis ajuster votre appréciation en fonction des conditions externes et de votre sensibilité personnelle.
  • Enfin, prendre en compte les aléas qui peuvent augmenter votre exposition et votre sensibilité au froid.

 
A titre d’exemple personnel, d’expérience, nous prenons en général un sac de couchage entre +5 et 0°C pour bivouaquer l’été sous tente en France en montagne et en dessous 2000 m, alors que les températures sous abri attendues sont généralement plus élevées. 

Nous vous invitons également à éviter certains écueils :

  • Vouloir être le plus léger possible à tout prix. Des sacs de couchages ultra légers et compacts existent, mais cela ne doit pas vous conduire à sous-évaluer votre besoin de protection thermique. Cela peut vous mettre en danger ou simplement vous gâcher le plaisir de la randonnée, car il est difficile de repartir après une mauvaise nuit.
  • Penser que vous pourrez toujours vous couvrir pour échapper au froid. Choisir un sac de couchage très léger et s’habiller très chaudement pour la nuit est une fausse bonne idée. Vous risquez une mauvaise respiration du corps, une forte transpiration et donc la création de ponts thermiques vous apportant du froid.

Il est possible d’améliorer le confort thermique de son sac de couchage avec un drap de sac (comme certains modèles en thermolite). Mais gardez en tête qu’il s’agit d’un complément thermique : il ne fait pas changer de gamme votre sac de couchage peu chaud.

 

 

 

En conclusion

 

Les températures indiquées sur les sacs de couchage sont bien le premier indicateur à regarder pour sélectionner son sac de couchage. Mais elles ne doivent pas être considérées comme des valeurs universelles, ni comparées simplement aux températures sous abri attendues.

Il vous faut prendre en considération les conditions externes que vous allez rencontrez ainsi que votre sensibilité personnelle. Cela conduit en général à choisir un sac de couchage plus chaud que les températures sous abri attendues.

Prenez comme repère la température de confort, bien plus que la température limite de confort, et surtout pas la température extrême. Si vous n’êtes pas sûr de vous, prenez un sac de couchage un peu plus chaud que le besoin estimé.

 

Sur Rayonrando.com, retrouvez facilement les différents sacs de couchage par gamme de température. Et si après avoir répondu aux questions précédentes, vous hésitez encore entre 2 ou 3 modèles, n’hésitez pas à nous contacter : nous vous conseillerons.

Une fois votre sac de couchage choisi, nous vous recommandons cet article rempli d’astuces pour rester au chaud !

 

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 Comment choisir des jumelles ?

  

Que ce soit pour offrir ou pour soi-même, choisir des jumelles n’est pas une réflexion anodine tant le choix est vaste avec des caractéristiques et des gammes de prix très variables.

Dans cet article, Rayonrando vous aide à comprendre ces matériels optiques et vous guide pas à pas pour choisir vos jumelles. Qu’il s’agisse d’ornithologie, de randonnée à pied, à vélo de balade en bateau ou d’activités sportives, vous serez capable d’identifier le modèle correspondant à votre pratique en 3 étapes :

  • Quelles sont les caractéristiques principales des jumelles ?
  • Comment différencier 2 paires de jumelles aux caractéristiques principales équivalentes ?
  • Quelles sont les paires de jumelles faites pour mon activité ?

 

Quelles sont les caractéristiques principales d’une paire de jumelles ?

 

  • Le poids et l’encombrement :

Si vous transportez vos jumelles dans votre sac à dos ou si vous les portez longtemps autour du cou, vous rechercherez plutôt des jumelles compactes et pas trop lourdes.
Cependant, par rapport à des jumelles plus volumineuses, elles présentent une limite : à qualité de lentilles identiques, les petites optiques seront moins lumineuses que les grandes.
Mais, une paire de jumelles compacte avec de bonnes optiques peut être aussi lumineuse qu’une grande paire de jumelles avec des optiques moyennes.

      

  • Le grossissement :

Que ce soit sur la boîte ou directement sur les jumelles, vous verrez une inscription à 2 nombres comme ceci : 8 x 32, 10 x 42, etc… Le 1er nombre correspond au grossissement.
Le plus souvent un grossissement de 8 ou 10 est suffisant. Certaines jumelles proposent des grossissements plus forts mais attention, vos tremblements seront aussi beaucoup plus gênants. Sauf besoin spécifique, nous vous conseillons de vous limiter à x8 ou x10.
Il existe aussi des jumelles avec un grossissement variable qui permettent de s’adapter aux besoins et aux conditions. Pratiques, elles sont cependant moins lumineuses que les jumelles à focale fixe.

Sachez également que le grossissement impacte directement la largeur de champ couvert. Cela correspond à la largeur d’espace observé à 1000 m.
Ainsi plus le grossissement est important, plus le champ de vision est réduit. On se concentre dans ce cas davantage sur du détail que sur une vue d’ensemble.

 

  •  La taille des objectifs :

Si l’on reprend l’indication « 8 x 32 » vu précédemment, le 2ème nombre correspond au diamètre des objectifs (voir image), qui impacte aussi la taille et le poids des jumelles. Ce diamètre se situe le plus souvent entre 21 et 50 mm. A qualité de lentilles égale, les grandes optiques seront plus lumineuses.
Alors si le poids et l’encombrement ne sont pas une contrainte pour vous, les grandes jumelles peuvent être intéressantes.

Mais la qualité des lentilles et des prismes est déterminante pour la luminosité, la netteté et les distorsions sur les bords. Il vous faudra choisir en fonction de votre besoin et de votre budget, car le prix augmente nettement avec la qualité.

  • Le diamètre de pupille de sortie :

L’indication « 8 x 32 » sur vos jumelles donne également une information supplémentaire : Le diamètre de pupille de sortie. C’est l’endroit où vous approchez vos yeux. Plus ce diamètre est important plus c’est confortable pour observer.

Le calcul est très simple : Pour des jumelles 8 x 32, la pupille de sortie fait 32 / 8 = 4 mm.

Si le diamètre est étroit (jumelles 10x25 par exemple), il faut regarder bien droit dans l’axe des jumelles, sans quoi vous risquez d’avoir un halo sombre sur les bords. Il est ainsi plus confortable de choisir un grossissement de 8 plutôt que 10 pour une petite paire de jumelles (objectifs 21 ou 25 mm).

 

 

Comprendre la qualité des optiques pour différencier des jumelles aux caractéristiques principales équivalentes

 

Vous avez fait un 1er tri dans les jumelles et vous vous retrouvez désormais face à plusieurs modèles aux caractéristiques similaires mais avec des écarts de prix parfois importants.

C’est la qualité des optiques qui fait la différence et vous permettra de choisir le modèle adapté :

Les optiques sont constituées de prismes et de lentilles. C’est la qualité et le traitement apporté à tous ces éléments qui va impacter la qualité d’image (luminosité, netteté) et la longévité de vos jumelles.

Outre la taille des optiques, il faut apprécier leur qualité en fonction de leur composition et de leur construction :


Le type de prisme (système optique redressant l’image)

  • Prisme en toit : plus compact et léger. La majorité des jumelles en dispose.
  • Prisme de Porro : plus volumineux et lourd, mais plus économique.

La nature des prismes

  • BK-7 : Le standard pour des jumelles économiques
  • BAK-4 : Moins de perte de lumière, une meilleure qualité d’image que le BK-7
  • SK15 : Très haute qualité, pour des jumelles très haut de gamme et donc plus onéreuses.


Les traitements des prismes et des lentilles

Plusieurs traitements peuvent être appliqués dans le but d’améliorer la diffusion de la lumière et donc la netteté de l’image, mais aussi pour éviter la formation de buée, de salissures ou de micro rayures. La mention d’un traitement ou d’un revêtement sur les lentilles est donc un bon indicateur de qualité optique. Par exemple, les lentilles en verre ED améliorent le rendu des couleurs. Ce sont ces différences qui font en général grimper le prix des modèles les plus qualitatifs.

 

L’étanchéité, la résistance à l’eau

  • Certaines jumelles sont étanchées par des joints toriques et purgées à l’azote. C’est utile en milieu aquatique mais pas seulement : en empêchant toute condensation, l’étanchéité préserve la qualité optique des jumelles.
  • Vous trouverez parfois également un indice de résistance à l’eau : IPX7 est l’indice maximum (résistant à la submersion à 1m pendant 30 minutes maximum) tandis qu’IPX4 indique une résistance à une pluie fine et à l’humidité en général

 

 

2 critères additionnels pour finaliser son choix :

 

La mise au point

  • Le plus souvent elle est manuelle, via une molette placée au milieu. Vous ajustez précisément la mise au point à votre vue selon l’endroit visé.
  • Jumelles sans mise au point : il n’y a aucune molette à actionner pour régler à votre vue. La scène sera nette immédiatement. Ce système sera idéal pour observer un sujet en mouvement à une certaine distance, sans devoir ajuster la mise au point en permanence, ou encore pour passer les jumelles à votre voisin sans qu’il ait à adapter le réglage à sa vue. Par contre, ces jumelles ne seront pas adaptées pour viser une zone proche de vous, qui sera floue. Il y a une distance minimale de netteté : ces jumelles ne sont donc pas adaptées pour observer un sujet situé à quelques mètres.

                   

 

Les bonnettes rétractables pour les porteurs de lunettes

Placées autour de chaque pupille de sortie, ces bonnettes rétractables permettent d’adapter le confort aux porteurs de lunettes (de vue ou de soleil). Elles aident aussi à isoler l’œil nu des lumières parasites extérieures.

  • Sans lunettes : déployez les bonnettes pour éviter le contact de la paupière avec la lentille.
  • Avec lunettes : Rangez les bonnettes pour coller les lunettes aux lentilles. Vous rapprocherez ainsi vos yeux pour conserver un bon champ de vision.

 

 

Quelle paire de jumelles pour mon activité ?

 

 

 

Voyage en bateau

  • Grossissement et luminosité : 8 x 50 ou 10 x 50
    Le poids / encombrement est moins un inconvénient que d’autres activités, vous pouvez opter pour des jumelles à grandes optiques lumineuses pour davantage de détails.
  • Etanche IPX7
  • Bonnettes rétractables (vous serez très souvent équipés de lunettes de soleil)
  • Traitement des lentilles contre les traces (buée, eau salée) et la réverbération.

 

Randonnée à pied

  • Grossissement et luminosité : 8 x 25, 8 x 32

    Le poids / encombrement est un critère essentiel, d’autant plus sur un trek en autonomie. Un grossissement de 8 est à privilégier. Si vous souhaitez un grossissement plus important, des 10 x 25 sont très compactes et adaptées à l’observation en journée d’un sujet fixe. Sinon, la luminosité est à définir selon la période d’observation souhaitée dans la journée.
  • Prisme en toit (jumelles plus compactes)
  • Bonnettes rétractables (vous serez très souvent équipés de lunettes de soleil)

 

Randonnée à vélo

  • Grossissement et luminosité : 8 x 32, 8 x 42

    Vous pouvez vous permettre un peu plus de poids qu’un randonneur pédestre. Il est donc intéressant de gagner en luminosité et donc en détail avec des jumelles 8 x 42, restant relativement compactes.
  •  Prisme en toit (jumelles plus compactes)
  •  Bonnettes rétractables (vous serez très souvent équipés de lunettes de soleil)

 

Ornithologie

  • Grossissement et luminosité : 10 x 42, 12 x 50

    Si vous ne partez pas pour de longues randonnées, vous pouvez optez pour des modèles moins compacts et donc avec un plus fort grossissement ainsi qu’une très bonne luminosité. Pour les forts grossissements, il est préférable d’avoir un appui pour limiter les tremblement de l’image.
  • Prisme en toit ou De Porro selon vos contraintes d’encombrement et de budget.

 

Observations au crépuscule ou par temps gris :

La luminosité des optiques sera essentielles, il faut combiner des lentilles aussi grandes que possible et des optiques de qualités (traitement du verre, jumelles étanchées à l’azote).

  

Evènements sportifs ou en famille :

Les jumelles sans mises au point sont bien adaptées pour observer une manifestation sportive ou un meeting aérien par exemple. Elles sont intéressantes également en famille pour passer les jumelles de mains en mains et observer un rapace en vol.

  

Les autres caractéristiques, notamment la qualité optique, sont à définir selon votre budget et votre usage (occasionnel/ponctuel ou fréquent et durable).

 

 

 

Conclusion

 

Vous connaissez désormais les principales caractéristiques à prendre en compte pour choisir vos jumelles.

Nous vous recommandons de déterminer d’abord vos éventuelles contraintes de poids et d’encombrement, puis de déterminer votre besoin de grossissement et de mise au point. Il vous restera enfin à combiner taille et qualité d’optique en fonction de votre usage et de votre budget.

Retrouvez ici toute notre gamme de jumelles et n’hésitez pas à contacter l’équipe de Rayonrando par téléphone ou mail si vous souhaitez des conseils pour finaliser votre choix.

 

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