Sommaire n°22 - Janvier 2024 :

Laine mérinos en randonnée : quels avantages ? Lire l'article

Choisir sa batterie portable et son panneau solaire. Lire l'article

En refuge avec un petit. Lire l'article

 

 

 Laine mérinos en randonnée :
quels avantages ?

 

Chaussettes, sous-vêtements, t-shirts, en randonnée la laine mérinos constitue une première couche particulièrement appréciée. Vous randonnez par temps froid ? Ou par temps chaud ? Vous partez plusieurs jours avec un nombre de changes limités ? Vous voulez être à l’aise durant l’effort et confortable au repos ? La laine mérinos coche beaucoup de cases dans le cahier des charges du randonneur. Mais elle nécessite également quelques précautions d’utilisation.

Petit tour d’horizon d’une matière naturelle très en vogue en 4 questions :

  • Le mérinos qu’est-ce que c’est ?
  • Où trouve-t-on du mérinos dans les vêtements de randonnée ?
  • Quels sont les avantages de la laine mérinos en randonnée ?
  • Quelles sont les limites et précautions d’utilisation ?

 

 

1- Le mérinos : qu’est-ce que c’est ?

 

Avant d’être sur votre peau, elle est sur celle d’un mouton. Mais pas n’importe quel mouton : il s’agit d’un mouton qu’on trouve dans l’hémisphère sud, principalement en Nouvelle-Zélande mais aussi en Australie, Argentine ou Uruguay, et qui a la particularité d’être exposé à des conditions météos extrêmes et changeantes. Nous parlons d’été chaud avec des températures de 30-35°C degrés, suivis d’hiver froids (jusqu’à -10 -20 degrés).

Le mouton est donc protégé par une laine adaptée à de fortes fluctuations thermiques et à des températures extrêmes.

Mais en quoi la laine mérinos est-elle différente de celle de nos moutons français ? Elle est couverte d’écailles beaucoup plus fines et composée de fibres irrégulières mais d’une grande finesse (2,5 à 3 fois plus fine qu’un cheveu par exemple). Cela lui permet de piéger l’air pour isoler et lui donne de la souplesse, de la résilience pour toujours retrouver sa forme et conserver son aspect et son volume initial.

Une laine mérinos, une fois travaillée, est donc conçue aussi bien protéger du froid, en créant une isolation thermique, que pour supporter le chaud, en évacuant l’humidité corporelle.

 

2- Où trouve-t-on du mérinos dans les vêtements de randonnée ?

 

Les sous-vêtements chauds en mérinos :

T-shirt thermique à manches longues et collants sont l’emploi le plus fréquemment évoqué et le plus appréciable. Outre la protection thermique et la respirabilité, ces sous-vêtements apportent un confort et une liberté de mouvement bien supérieurs au tout-synthétique. Les marques spécialisées comme Icebreaker proposent le plus souvent des sous-vêtements composés à à 100% de laine mérinos. D’autres marques les associent à une ou plusieurs fibres synthétiques.

Quel grammage mérinos choisir pour les premières couches thermiques ?

Pour être actif, un grammage de 180 à 200 grammes est adapté pour avoir l’aisance de mouvement aussi bien que la protection thermique et l’évacuation de la transpiration.

Au repos, un grammage de 260 g apporte plus de chaleur mais est forcément plus épais. Il peut toutefois être associé sans problème à une polaire et une veste.

Il existe des grammages plus élevés à réserver à des usages spécifiques (grands froids, position statique) et généralement moins adaptés à la randonnée.

  

Les chaussettes en mérinos :

C’est en particulier pour un usage par temps chaud que la laine mérinos est appréciable pour évacuer l’humidité ce qui limite échauffement et mycoses. Elle est en général associée à un fil technique qui contribue à la bonne tenue de la chaussette. Un spécialiste comme Monnet la positionne dans certaines zones de la chaussettes, notamment les points de compressions et les zones de transpiration.

 

Le t-shirt d’été en mérinos :

Parfois composé à 100% de laine, il est plus souvent associé à fil technique pour une bonne tenue de ces vêtements à coupe droite et aussi pour réduire le coût.

  

 

3- Quels sont les avantages de la laine mérinos en randonnée ?

 

Avantage mérinos n°1 : la régulation thermique pour le froid et le chaud

Par temps froid, les fibres piègent l’air et isolent du froid extérieur. Elles absorbent et rejettent rapidement l’humidité corporelle évitant la création de ponts-thermiques responsables de la sensation de froid.

Un sous-vêtement à 200 ou 260 grammes/m2 est chaud mais reste fin : il permet de superposer ou retirer les couches thermiques selon les conditions. Le mérinos permet cette addition de couches tout en restant à l’aise et sans accumuler la transpiration

Par temps chaud, les fibres de laine respirent et favorisent l’évacuation continue de l’humidité corporelle, qui a pour effet de refroidir l’organisme. C’est une sorte de double peau qui isole du chaud.

 

Avantage mérinos n°2 : durablement anti-odeur

Cette caractéristique est particulièrement appréciable pour le randonneur, que ce soit pour usage longue durée ou bien pour un usage intense quand on transpire plus que d’habitude.

Ce coté anti-bactérien est dû à la fois au séchage rapide et à la structure de la fibre qui ne favorise pas « l’hébergement » des bactéries responsables des mauvaises odeurs.

Cela procure un agrément durant l’usage mais réduit également la fréquence de lavage lors d’un usage longue durée.

Vous pouvez ainsi utiliser un vêtement en mérinos durant plusieurs jours. Eventuellement, en fin de journée, pensez à ventiler le vêtement pour pouvoir l’utiliser encore plus longtemps.

 

Avantage mérinos n°3 : la douceur

Les fibres mérinos sont très souples du fait de leur faible épaisseur (environ 18 microns contre 45 à 55 microns pour un cheveu humain). Leurs écailles beaucoup plus fines que la laine traditionnelle offrent une sensation de douceur au contact de la peau. Et cette sensation est durable.

La laine mérinos gratte-t-elle ? Provoque-t-elle des allergies ?

Non, les fibres de laine mérinos ne créent ni irritations ni démangeaisons contrairement aux fibres de laines classiques, beaucoup plus épaisses. La kératine de la laine, comme celle qui compose nos cheveux, est très bien supportée par notre peau et ne provoque pas d’allergie.

 

 

4- Quelles sont les limites et précautions d’utilisation de la laine mérinos en randonnée ?

 

Son coût : un bon vêtement en mérinos coute plus cher que le synthétique et bien plus que le coton. Son prix est parfois un peu modéré par l’association à une fibre technique.

L’entretien : une fibre solide, des précautions simples.

Le mérinos a une fibre à la fois solide, souple et résiliente, qui retrouve sa forme d’origine. Comme tout vêtement de laine, évitez simplement les traitements violents :

  • Il faut simplement éviter de l’étirer « de force » par un essorage fort en machine par exemple, dans un tambour « bourré » de vêtements ou encore par un séchage vertical d’un tissu trempé.
  • Evitez également les fortes chaleurs : séchage en sèche-linge ou le lavage à température chaude et repassage à fer chaud.
     

Comment laver un vêtement en laine mérinos ?

  • Vous pouvez laver le vêtement en machine à froid ou 30°C maximum. La laine ne rétrécira pas au lavage à froid.
  • Lavez le vêtement à l’envers.
  • Placez le dans un tambour pas trop chargé de linge avec un essorage doux
  • Puis faites-le sécher à l’air libre, à plat si le vêtement est trempé, suspendu au fil s’il n’est pas gorgé d’eau.
  • Vous pouvez utiliser une lessive spéciale laine mais aussi une lessive classique. N’utilisez pas d’adoucissant.
  • Pas de repassage, le vêtement ne sera d’ailleurs pas froissé en général.
  • Reportez vous bien aux instructions sur l’étiquette, qui peuvent varier selon la composition du produit.

Lavage du mérinos en randonnée : attention là aussi, un peu de délicatesse si vous lavez au torrent, inutile de frotter sur un rocher ou de l’essorer comme une vieille serpillère. Faites sécher à plat si le tissu est très mouillé.

 

En conclusion :

En randonnée, la laine mérinos s’avère être une matière idéale en première couche à même la peau. Utilisée seule ou associé à d’autres couches (polaires, vestes de pluie), elle trouve son usage en toute saison, et particulièrement par temps froid ou chaud.

C’est bien sûr une matière naturelle, renouvelable et bio-dégradable (si elle est utilisée seule dans le vêtement). Sa fibre, résistante, est bien plus durable que le coton. Cette appréciation écolo-positive doit être tempérée par le fait qu’elle vient en général de loin.

Chez RayonRando, nous trouvons que l’excellent confort de la laine mérinos s’apprécie pleinement en trek, quand on utilise plusieurs jours le même vêtement, ou pour une activité assez intense quand on transpire. Les bénéfices et agréments du mérinos sont alors particulièrement appréciables. Elle est enfin idéale pour additionner plusieurs couches par temps froid tout en restant à l’aise.

 

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 Choisir sa batterie portable et son panneau solaire

 

En randonnée, on déconnecte du quotidien mais pas toujours de ses appareils… Téléphone, montre gps, frontale, le besoin en énergie nomade nécessite souvent l’emploi de batteries d’appoint, parfois associées à un panneau solaire compact.

RayonRando vous aide à bien choisir vos batteries et panneaux solaires en fonction de votre situation :

  • Evaluer vos besoins d’énergie électrique quotidien.
  • Choisir les caractéristiques de batterie adaptées aux appareils et besoins.
  • Comprendre le fonctionnement et la bonne utilisation du panneau solaire.
  • Choisir le panneau solaire adapté à vos besoins en énergie.

 

 

La batterie : pas seulement une réserve d’énergie.
 

Quelle capacité de batterie utiliser ?
 

Il y plusieurs critères à prendre en compte :

  • Evaluer le besoin d’énergie quotidien. Par exemple, chaque jour j’ai besoin d’une charge complète pour ma montre/gps et d’une demi-charge pour mon téléphone et ma lampe frontale. Une fois identifié la capacité des batteries de chaque appareil, j’évalue mon besoin à environ 3000 mAh. Il faut penser à ajouter une réserve de sécurité pour les jours où la lumière est faible et ne permettra pas au panneau solaire de charger à plein. Dans cet exemple une batterie de 5000 mAh devrait suffire.
  • Choisir entre batterie + panneau solaire ou batterie seule. Un panneau associé à une batterie légère de 5 000 ou 10 000 mAh par exemple vous donne une autonomie longue durée. Mais pour 3 ou 4 jours, une batterie plus puissante (et plus lourde) de 10 000 ou 20 000 mmA, bien chargée avant le départ, pourrait être suffisante sans avoir recours à un panneau solaire.
  • Pour les itinérances en randonnée, le poids et la compacité sont des critères importants ; ils peuvent vous amener à trouver un compromis : dans ce cas, évaluez bien les besoins incompressibles (par exemple avoir toujours une charge de téléphone par sécurité) et ceux optionnels (vous pouvez utiliser le gps ponctuellement plutôt qu’en continu si vos batteries sont faibles).
     

 

Pourquoi utiliser le panneau solaire couplé à une batterie plutôt que seul ?
 

  • Pour protéger vos appareils. Le panneau solaire produit une énergie qui fluctue constamment. Beaucoup de matériels qui se chargent en 5V USB possèdent un régulateur de charge qui protège l’appareil en évitant une surcharge (montres, gps, lampes frontales). Par contre les smartphones et tablettes sont plus sensibles et peuvent bloquer la charge en cas de fluctuation soudaine. Vous pensez avoir chargé votre téléphone alors que celui-ci s’est mis en sécurité. Il est donc préférable de charger d’abord une batterie, qui délivrera ensuite une charge régulière pour recharger vos appareils.
  • Pour la praticité : vous rechargerez plus simplement vos appareils le soir, car vous les utilisez dans la journée.
  • Pour avoir une réserve d’énergie de sécurité. Il est prudent d’avoir une journée de charge d’avance pour les jours où la lumière est faible.

 

Enfin, pensez à la connectique. La plupart des petits appareils fonctionnent avec un port 5V USB. Mais des appareils plus conséquents peuvent nécessiter un port 12V par exemple (ordinateur portable, drone…).
 

 

 

Quel est le rendement du panneau solaire ? Dans quelles conditions ?

  

Un rendement variable :

  • Par définition, le rendement du panneau solaire dépend de l’ensoleillement. Il sera meilleur par ciel limpide et sera plus réduit par ciel voilé, dans la brume où par temps de pluie. Néanmoins, le panneau solaire continue à fonctionner même si la météo cache le soleil.
  • Le rayonnement du soleil, donc le rendement, est maximum entre 10 h du matin et 15 heures environ.
  • Enfin, l’exposition directe aux rayons du soleil est préférable. Le meilleur angle est de positionner le panneau perpendiculairement au soleil. Il faut si possible éviter les ombres portées sur le panneau. Et bien sûr, inutile d’espérer faire fonctionner le panneau à l’intérieur. Placer le panneau derrière une fenêtre réduit fortement la charge.

Un panneau en mouvement fonctionne-t-il ?

Oui, sur le principe, un panneau en mouvement capte les rayons aussi bien que s’il est immobile. Mais l’avantage, s’il est immobile, est que vous pouvez vérifier la bonne exposition, tandis que celle-ci change sans cesse si vous êtes en mouvement.

Peut-on utiliser le panneau solaire sous la pluie ?

Oui, le panneau solaire continue à fonctionner sous la pluie mais il n’est pas totalement étanche car les connectiques peuvent prendre l’eau. Il peut être utilisé sous la pluie, mais il vaut donc mieux le protéger d’une exposition prolongée à l’eau et sécher si besoin les connectiques après utilisation

Il est prudent d’abriter dans une poche la batterie ou l’appareil en charge sur le panneau. Même si les batteries compactes (type Sunslice) supportent la pluie, elles ne sont pas véritablement étanches et leurs capacités peuvent être affectées si elles sont exposées trop longtemps ou régulièrement à l’eau.

Comment savoir si le panneau fonctionne ?

Sur les panneaux de marque Sunslice ou Powertec, une Led située au niveau de la prise s’allume dès que le panneau reçoit un signal électrique. Vous pouvez donc vérifier en direct que votre panneau peut charger un appareil.
 

 

 

Comment choisir la capacité de mon panneau solaire ?

 

Il faut partir de votre besoin quotidien tel que nous l’avons calculé pour le choix de la batterie. Dans notre exemple, nous avions besoin d’une charge de 3000 mAh et, par sécurité, d’une batterie si possible chargée à 5000 mAh en fin de journée.

Nous avons par exemple chez Sunslice 3 panneaux avec port de 5 V qui délivrent respectivement une puissance maximale de 1200 mAh pour le Fusion Flex 6 W, 2400 mAh pour le Fusion Flex 12 W ou encore 3600 mAh pour le Fusion Flex 18 W.

Dans notre exemple, le Fusion Flex 6 W est suffisant avec ses 1200 mAh : il suffirait, en théorie, de 4 h de charge optimale pour recharger presque complètement ma batterie vide. Je pense que mon panneau sera exposé, plus ou moins, durant 8 heures (marche et pauses) et que ma batterie ne sera généralement pas vide en début de journée. Il est donc inutile de prendre un panneau plus puissant (et plus encombrant).
  

 

Quelles batteries associer à quel panneau solaire ?

 
Les choix les plus fréquents de nos clients sont :

  • Une batterie de 5 000 mAh associée à un panneau de 6 W (1200 mAh), solution légère, compacte et le plus souvent suffisante pour les besoins ordinaires.
  • Une batterie de 10 000 mAh associée à un panneau de 6 W (1200 mAh) pour les besoins ordinaires, tout en gardant un « stock » de sécurité.
  • Une batterie de 10 000 mAh associé à un panneau de 12 W (2400 mAh) pour avoir à la fois de la capacité et une marge de sécurité tant en charge qu’en stockage.

Les batteries et panneaux plus puissants concernent les personnes qui ont un usage beaucoup plus intensif (téléphone et montre gps vidés tous les jours par exemple).
 

 

En conclusion :

Pour un circuit de 3 ou 4 jours, vous pouvez arbitrer entre une batterie seule, « costaude » et chargée une bonne fois avant le départ, ou bien une batterie plus légère associée à un panneau solaire.

Pour une itinérance plus longue, l’utilisation du panneau solaire est un gage d’autonomie et de tranquillité.

Il demeure une incertitude sur les conditions d’ensoleillement et de charge, qui nécessite de prendre une marge de sécurité quand vous choisissez la capacité de la batterie, ou bien de surdimensionner le panneau solaire.

Dans tous les cas nous vous conseillons d’associer une batterie à votre panneau solaire plutôt que de brancher le panneau en direct sur vos appareils : c’est plus sûr pour vos appareils, plus pratique à l’usage et c’est l’assurance d’une meilleure autonomie.

 

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 En refuge avec un petit

 

Un bivouac en montagne, c’est parfois une aventure. Une nuit en refuge avec un petit, aussi. Suite à une première nuit en refuge avec un gaillard de 4 ans, voici un retour d’expérience à l’attention des parents et grands-parents qui hésitent encore.

Après avoir renoncé un an plus tôt pour cause de couches persistantes, nous avons tenté notre chance cette année avec un enfant propre. Direction les Hautes-Pyrénées !

 

Bivouac sous tente ou refuge ?

La question ne s’est pas vraiment posée. Pour envisager une randonnée un peu conséquente, nous avions besoin de prendre le porte-bébé car l’autonomie de notre petit randonneur reste limitée. Une fois « garni », cela représentait un poids de 23 kg pour papa qui ne pouvait guère en prendre plus. Impossible pour maman de porter seule tente et équipement de bivouac. Le poids du pique-nique, vêtement et couchage était déjà suffisant. C’est donc l’option refuge qui a été retenue.

Direction le refuge de Bastan :

Après étude, ce refuge présentait l’avantage d’une marche d’approche facile et pas trop longue (2h30) qui permettait ensuite de poursuivre vers lacs ou col en fonction de l’état de forme du petit, et de rentrer assez vite le lendemain.

Par contre l’équipement du refuge n’était pas spécifiquement adapté « famille » : pas de chambres mais 2 dortoirs, et une seule toilette à l’extérieur.

 

 

Arriver tôt pour bien choisir le couchage :
 

La marche d’approche s’est avérée plus longue que prévue, pour cause de coléoptère sur le chemin, chasse au lutin, fleurs diverses et alternance de course et de « pas envie de marcher »… C’est bien d’avoir de la marge.

La première question en arrivant au refuge, ne fut pas « qu’est-ce qu’on mange ? » mais "où est-ce qu’on dort et comment se lève t on en pleine nuit en cas d’urgence pipi ?".

A Bastan, il n’y a qu’une seule toilette située à quelques dizaines de mètres du refuge. Il faudra donc s’habiller et se chausser en cas d’urgence. C’est bon à savoir pour la préparation psychologique…

Côté couchage, le dortoir principal, à l’étage, est accessible uniquement par une « échelle » verticale. Option inenvisageable s’il faut l’emmener aux toilettes la nuit.

Reste la tente Marabout avec lits superposés à 30 m du bâtiment : avec accès de plein pied, c’est plus prudent.

Nous sommes presque les premiers à nous installer, ce qui nous permet de choisir un coin calme : au fond, dans un coin, nous n’aurons ni passage, ni courants d’air. Et pas de voisin pour le petit que nous installons dans un lit collé à la cloison. Je m’installe dans le lit d’à côté et maman dans celui du dessus. C’est rassurant pour tout le monde et les autres dormeurs seront aussi plus tranquilles.

 

Préparer le lascar en prévision de la nuit :
 

On installe immédiatement le couchage en montrant bien où sont papa et maman. On sort déjà le doudou ainsi que la petite lampe frontale qui fera office de veilleuse, sans déranger les autres dormeurs.

Avant une petite sieste, nous nous installons dans le lit pour un moment de lecture de façon à s’acclimater.

Notre garçon est ravi.

 

Le diner :
 

Un après-midi à découvrir les environs et faire trempette dans le lac, et c’est l’heure du diner. Jusqu’ici tout va bien. Ce n’est sans doute pas plus bruyant qu’à la cantine… Et il y a des pâtes!

 

Durant la nuit :
 

Nous ne tardons pas à regagner nos pénates, ce qui nous permet de faire les rituels de la nuit et notamment de lire un peu avant que tout le monde ne s’installe.

On est suffisamment isolé dans notre coin pour ne pas être dérangé par la circulation dans le dortoir. L’endormissement du petit est rapide. C’est moins le cas pour moi, car je me demande comment gérer s’il y a une fuite et le sac de couchage mouillé durant la nuit.

Alerte 1 : doudou perdu.

Réveil en sursaut à une heure indéterminée : « Doudou ! Doudou ! ». Je pars à tâtons à la recherche de doudou, parti se promener au fond du sac de couchage. Le gaillard se rendort aussitôt.

Alerte 2 : doudou re-perdu.

Bis repetita. Cette fois il est par terre.

Alerte 3 : urgence caca.

C’est plutôt une alarme qui se déclenche sous forme de cri « Urgence caca ! Urgence Caca !». Je regarde ma montre : 4 H du matin. Les toilettes sont à 150 m. Je calme la sirène tout en m’habillant laborieusement. Petite sortie dans la fraicheur revigorante avec le petit dans les bras, direction les toilettes en prenant garde à ne pas trébucher.

Finalement, après un petit pipi, et parfaitement réveillés, on en profite pour regarder le ciel étoilé.

Je dis à mon fils : « Tu peux compter les étoiles ? ». « Non, mais je peux compter la lune : 1 ! » me dit-il en pointant le doigt vers la lune. Au moins, on rigole un peu…

Evidemment, ni lui, ni moi n’étions très en forme au réveil.

 

En conclusion :
 

Nous étions très contents d’emmener notre fils dormir en refuge. Mais, après une nuit peu reposante, ça ne nous a pas donné envie de recommencer immédiatement…

Le choix d’une rando d’approche assez facile et pas trop longue s’est avéré pertinent, surtout au retour. Mais la prochaine fois nous chercherons un refuge un peu plus confortable avec les toilettes à côté de la chambre.

Par contre dormir en dortoir n’a pas posé de souci pour le petit. Dans la mesure où nous étions isolés dans un coin de la pièce, nous n’avons pas été dérangés et n’avons pas (je crois) dérangé les autres.

Bref, la nuit en refuge, c’est sympa, mais l’été prochain, on bivouaque sous la tente!
 

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