Sommaire n°23 - Février 2024 :

Les Vosges en raquettes  Lire l'article

Comment choisir sa popote de randonnée ?  Lire l'article

Prévenir et gérer le mal des montagnes  Lire l'article

 

 Les Vosges en raquettes : forêts et lignes de crête

Les Vosges, voilà une jolie destination hivernale pour la randonnée en raquettes ! S’il ne culmine pas très haut (1424m au Grand Ballon), le massif vosgien peut bénéficier d’un enneigement à des altitudes relativement basses du fait du climat continental. Le cocktail forêt, crêtes, lacs constitue les ingrédients de belles randonnées en raquettes.

Voici donc nos topos de randonnées en raquettes dans les Vosges.

 

 
Conditions de pratiques :

Il y a de quoi faire plusieurs jours de randos raquettes diversifiées et sans grandes difficultés techniques. Les pentes sont le plus souvent modérées. Les passages plus raides sont courts.  On s’oriente en général assez facilement.

Attention, seule vraie contrainte : il peut faire très froid, particulièrement sur les crêtes quand il y a du vent. Prenez bien en compte ce paramètre : prévoyez un habillement adapté (en pensant aussi aux collants et t-shirt thermiques) et prévoyez des randonnées pas trop longues si le froid est vif, particulièrement s’il n’y a pas d’abri sur votre chemin.

Sur les crêtes, il convient de ne pas s’approcher du bord des corniches de neige, qui sont susceptibles de se décrocher.

N’oubliez pas que les Vosges sont aussi un magnifique terrain de jeu pour le ski de fond.

Nous avons rayonné autour de Gérardmer et La Bresse au cœur du massif. Carte IGN 3618OT « Le Hohneck-Gérardmer ».

Voici quelques idées de parcours raquettes dans les Vosges qui vous permettront de découvrir de superbes paysages :

 

 

Tour de chauffe : profitez d’abord de la forêt !

 

Pourquoi, c’est beau :

Les Vosges sont largement couvertes d’une forêt aussi belle que variée avec par endroit des sapins ou épicéas majestueux, et à d’autres des hêtres aux formes parfois tortueuses et insolites, et bien d’autres espèces. Sous le manteau neigeux, les rameaux se couvrent tantôt de blanc, tantôt de cristaux de glace. Les arbres forment parfois de véritables tonnelles de neige. Les troncs offrent des contrastes saisissants quand la neige forme des bandeaux blancs du côté exposé aux vents. Bref, c’est beau !

 

 
Les parcours raquettes en forêt
 :

Ils constituent une mise en jambes idéale : plaisir des yeux, parcours faciles en pentes modérées et bien balisés.

Le plus simple est de profiter des parcours bien balisés des stations de ski (accès gratuit) : nous avons ainsi fait plusieurs balades depuis les Bas-Rupt, près de Gérardmer. Le point de départ peut être au pied du tremplin, près de l’auberge la Drosera, ou un peu plus haut près du chalet des Hautes Vannes (départ des pistes d’altitude). Les parcours vont de 1.7 à 9 km. C’est très bien pour « chauffer » les raquettes sur des balades allant jusqu’à 3H.

La forêt, c’est beau, mais vous aurez ensuite envie de voir plus loin.

 

Ouvrez votre horizon : rejoignez les crêtes.

 

Un horizon ouvert :

Pour profiter d’espaces ouverts et de beaux points de vue, il faut monter au-dessus de la forêt. Le plus sympa est d’organiser ses balades autour de la crête principale qui passe par les sommets du Tanet, du Hohneck et du Rainkopf.

Les Vosges comptent aussi de nombreux lacs, qui sont autant de points de passage ou d’objectifs pour vos randonnées en raquette.

 

    

 

Les parcours raquettes sur les crêtes :

Les plus beaux parcours partent du col de la Schlucht, qui est le point d’accès aux crêtes le plus immédiat. Ça vaut la peine de faire 2 balades en partant à droite et à gauche du col :

  • Randonnée raquettes du Col de la Schlucht au sommet du Hohneck, retour par plus bas par Le Collet.

Les plus beaux points de vue !

Depuis le parking du col de la Schlucht, on part à droite (le parcours suit le GR5 qui part au niveau de la chapelle sur sa gauche). Après une belle montée en sous-bois, on rejoint les chaumes qui offrent de superbes points de vue sur la ligne de crête et sur la vallée. Rejoindre la crête et la longer jusqu’au sommet du Hohneck (attention à rester éloigné du bord de la corniche). Superbe point de vue à 360°.

On poursuit d’abord le long de la crête avant d’obliquer rapidement à droite en direction de Schmargult. Avant Schmargult, on descend le long d’une piste de ski alpin et on prend à droite un chemin (ou une route) en forêt.  On traverse 2 pistes de ski pour rejoindre le restaurant « Le bas du Hohneck » (mention Chalet et 1245 sur la carte IGN). Depuis le sommet, on aurait pu descendre directement à ce point. On prend le sentier à gauche du restaurant vers le col de Framont et on oblique à gauche vers le Jardin d’Altitude et Le Collet d’où on remonte en forêt vers le col de la Schlucht.

On a mis environ 5 heures avec les pauses et le pique-nique.

 

  • Randonnées raquettes du col de la Schlucht au lac Vert via le sommet du Tanet.

Superbe balade très variée qui permet une alternance forêt, clairières, crêtes, avec des passages sous des tonnelles enneigées et l’objectif final du lac Vert dans son chaudron.

Depuis le parking du col de la Schlucht, on prend un peu plus haut à gauche le GR5. Assez rapidement, le sentier longe de plus ou moins près la crête avec de temps en temps des points de vue sur la vallée (dans le brouillard pour nous). Après le sommet du Tanet, on poursuit sur le GR5 puis on descend au lac par le chemin forestier. Pour le retour, on prend le sentier à gauche de la cabane (fermée) du barrage et on remonte par le sentier indiqué « Lybruck » jusqu’à la crête, puis retour par le sentier de crête de l’aller. Il aurait été possible de poursuivre plus bas par la station et remonter après le refuge Shupferen.

Là aussi, on a mis environ 5 heures avec les pauses et le pique-nique.

 

 

On peut aussi rejoindre la ligne de crête du côté de La Bresse :

  • Randonnées raquettes du Pont du Lac de Blanchemer au sommet du Rainkopf via le lac de Blanchemer.

Joli site encaissé du lac de Blanchemer et vue depuis le sommet du Rainkopf (temps bouché pour nous ; on a fait demi-tour un peu avant).

Pour faire assez court (compte tenu de la météo), on part du parking du Pont du lac de Blanchemer, mais il est possible de faire une boucle plus longue, en forêt, en partant du col de Bramont.

On rejoint le lac par une route forestière enneigée (fermée à la circulation et parfaite pour faire de la luge). Au lac une cabane ouverte permet de s’abriter si besoin. Le sentier monte à droite de la cabane et rejoint la route forestière. Au croisement, on prend le chemin en épingle à droite.  On rejoint le refuge (fermé) de Freschmuss, puis le Rainkopf. Retour par le même chemin.

Enfin, on nous a parlé aussi d’une belle balade raquettes, pour le point de vue, au sommet du Grand Ventron.  Avec un départ probable depuis la commune de Ventron.

 

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 Comment choisir sa popote de randonnée ?

En randonnée, ce n’est pas dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes : il vaut mieux une bonne popote. La popote, c’est la casserole de plein air ; la base pour réussir votre cuisine en bivouac. Et pour ne pas s’en mordre les doigts, il vaut mieux bien la choisir. Voici un petit guide pour sélectionner la popote adaptée à vos besoins.

 
Définissez vos besoins pour choisir votre popote de bivouac ou popote de camping

 

  • Quel usage pour ma popote : faire cuire ou seulement chauffer l’eau ?
      

> Seulement chauffer de l’eau :

Votre usage se limite à avoir de l’eau chaude ou frémissante pour faire votre café ou thé au bivouac le matin. Et pour les autres repas, ça sera plats lyophilisés au menu ! Un des avantages de cette solution, c’est la faible quantité d’eau utilisée. Comptez en moyenne 300 à 500 ml d’eau par personne pour un sachet lyophilisé.

Dans ce cas, on estime qu’un volume d’environ 0.6 L par personne suffit, c’est-à-dire : une popote de 0.5 à 1L pour une personne, 1 L/ 1.2 L pour 2. Au-delà, vous pouvez ajouter 0.5 L par personne. Mais, à partir de 2 L, il faudra aussi que le réchaud soit adapté à la popote, c’est-à-dire avec un bruleur suffisamment large.

 

> Cuisiner :

Dans ce cas, une casserole large facilitera la cuisson des ingrédients, mais aussi la facilité à mélanger par la grande ouverture. Pour 1 personne, une popote d’1.2 L peut suffire. Pour 2, 1.2 L est un peu juste, 1.4 ou 1.6 L est bien en général. Il vaut mieux 2 L à partir de 3 personnes.  Pensez à avoir un réchaud adapté si vous prenez plus grand (plus grand bruleur, voire réchaud déporté pour plus de stabilité).

 


 

  • Quel est le volume disponible dans mon sac de randonnée ?

 
Il pourrait être tentant de choisir une popote de camping assez volumineuse pour davantage de polyvalence, entre les moments lyophilisés et les moments « cuisine comme à la maison ». Mais une popote de 2 L ne sera peut-être pas l’idéal dans un sac de randonnée de 40 L si vous devez déjà prévoir de la place pour le matériel de couchage, les vêtements et autres accessoires.

Si cela est possible pour vous, commencez par agencer votre sac à dos avec tout le matériel que vous souhaitez emporter. Cela vous permettra de mieux visualiser l’espace disponible.

Si vous souhaitez tout de même une popote suffisamment volumineuse, sachez qu’il existe des popotes pliables en silicone.

Et gardez à l’esprit qu’une grande popote peut être remplie de nombreux accessoires (cartouche de gaz, réchaud, éponge…) qui n’auraient pas trouvé leur place ailleurs. Il faut donc relativiser le volume de votre popote.

 

 

  • Quelle fréquence d’utilisation pour ma popote ?

 
Allez-vous utiliser votre popote de manière occasionnelle, régulière ou intensive ?

Selon la fréquence, vous pourrez choisir la matière de votre popote de bivouac, principalement selon sa résistance aux chocs et aux rayures.

Si votre usage est occasionnel, nous vous recommandons un choix économique et léger comme l’aluminium, mais susceptible d’être un peu cabossé en cas de choc.

Si votre usage est intensif, alors l’acier inoxydable ou le titane, robustes, peuvent s’avérer être un choix durable.

 

 

 

Quelle matière pour ma popote de randonnée ?

La robustesse, le poids et le prix seront les critères principaux pour choisir la matière de votre popote :

  • Popote en aluminium : légère et économique.
    Les popotes en aluminium sont idéales pour les budgets modérés qui souhaitent s’équiper avec du matériel léger, particulièrement pour la randonnée en itinérance où chaque gramme compte.
    Pour avoir une popote encore plus robuste et facile d’entretien, sans vous alourdir et en gardant un budget maitrisé, l’aluminium anodisé se présente comme une très bonne option.

 

  • Popote en acier : robuste et économique, mais plus lourd
    Avec une popote en acier inoxydable, vous retrouvez la solidité de vos casseroles à la maison. C’est une matière extrêmement durable et accessible. Si votre peur principale est d’abîmer le matériel, alors l’acier est fait pour vous. Par contre, c’est beaucoup plus lourd que l’aluminium, ce qui est un vrai frein quand on est bien chargé et que chaque gramme compte.

 

  • Popote en titane : ultra légère et robuste, mais chère
    Et si on pouvait cumuler la légèreté de l’aluminium et la robustesse de l’acier ? C’est possible avec le titane. Une popote de randonnée en titane, c’est un peu l’optimisation finale du randonneur adepte de bivouacs. Une popote de 1.4 L pour 170 g, voilà ce qu’il est possible d’obtenir en investissant dans du titane.
    Alors si le bivouac fait parti de vos activités régulières, c’est un achat qui en vaut la peine. Un seul inconvénient : le prix, beaucoup plus élevé que les autres matériaux.

 

  • La popote en silicone : une alternative légère et compacte
    Voici le matériau permettant de gagner beaucoup de place dans votre sac à dos. Le silicone permet à votre popote d’être pliable et durable, même après de nombreuses utilisations. Et aucun problème pour aller sur votre réchaud, le fond est bien souvent en aluminium anodisé pour rester léger et robuste. Elle se range beaucoup plus facilement qu’une popote classique. Par contre, on n’y range rien… La manipulation quand on cuisine est un peu moins pratique qu’une popote « dure ».

 

Comment optimiser la chauffe de ma popote et la consommation de carburant ?

 
N’oubliez pas le couvercle :

Certes, sans couvercle on gagne du poids, mais on perd beaucoup de calories. A défaut de couvercle, une assiette en métal peut faire l’affaire, mais elle est moins facile à manipuler quand la popote est chaude.

 
Et la popote avec répartiteur de chaleur ?

Cet ensemble de petites ailettes métalliques placées sous la popote vont servir à propager efficacement la chaleur des flammes. C’est un avantage important sur les autres popotes pour chauffer plus rapidement le contenu ou pour cuisiner plus facilement avec une cuisson homogène. Mais cela pèse un peu plus lourd.

 

 
Comment éviter de renverser ma popote ?

 
Tout dépend de votre réchaud. Dans le cas d’une grande popote pour un petit réchaud avec une faible surface de pose et de chauffe, il peut y avoir un risque de renversement de la popote. Mais il y aura aussi un manque d’efficacité pour porter l’eau à ébullition.

Alors pour une grande popote, ou une popote étroite mais bien pleine, cherchez la stabilité :

  • Optez pour un réchaud avec un support et un brûleur large.
  • Le réchaud avec la bouteille de gaz déportée conviendra aussi très bien aux grandes popotes. Il est plus bas, plus stable, plus large, mais forcément plus encombrant.
  • Enfin, il existe des pieds de cartouche de gaz pour élargir l’assise et stabiliser l’ensemble : c’est très efficace et prend peu de place.

Si vous recherchez un réchaud compact mais assez stable pour votre popote, sachez que chez Rayonrando on indique le diamètre déployé pour faciliter votre choix.

 

 
En conclusion :

Votre popote doit d’abord être pratique à utiliser. Il faut en priorité trouver le juste volume et le bon format, en fonction du nombre de personnes et de l’usage.

Le poids et l’encombrement sont des préoccupations légitimes mais qui n’interviennent qu’en second dans le choix. Chez RayonRando, vous pourrez trier rapidement entre volume, matière et poids.

Ne négligez pas la stabilité de l’ensemble popote/réchaud. Enfin, l’efficacité énergétique est à prendre en compte si vous partez sur un trek long avec une réserve de gaz limité.

 

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 Prévenir et gérer le mal des montagnes

Volcan mythique posé au milieu de la savane, le Kilimandjaro est une destination de référence pour les trekkeurs. Pourtant seuls 40% de ceux qui tentent l’ascension atteignaient le sommet de l’Afrique. Sur ce trek sans difficulté technique, c’est le mal des montagnes qui stoppe la plupart des gens.

Dans le groupe avec qui je fis cette ascension, nous fument 11 sur 12 à y parvenir. Des surhommes ? Non. Mais une 1ère semaine de trek au Mont Kenya nous avait parfaitement acclimatés, contrairement à ceux qui ne prévoient que 5 jours pour atteindre les 5900 m d’altitude.

Vous l’avez compris, le mal de l’altitude, ça s’anticipe. Vraiment pénible quand il se produit, le mal des montagnes peut vous empêcher de réaliser votre trek, voire vous mettre en danger.

Voici les bonnes pratiques pour identifier, prévenir et gérer le mal des montagnes.

 

 
Qu’est-ce que le mal des montagnes ?

Le mal des montagnes est plus explicitement appelé mal de l’altitude. Il est causé par un déficit d’oxygène qu’on ressent lorsqu’on monte en altitude. Le taux d’oxygène dans l’air ne varie pas, mais la pression atmosphérique diminue avec l’altitude, l’air moins « compressé » est donc plus « rare » : on absorbe moins d’oxygène en respirant.

L’organisme a donc du mal à s’oxygéner, ce qui provoque des symptômes plus ou moins prononcés, mais pénibles lorsqu’on doit marcher :

Les premiers symptômes du mal des montagnes :

  • Maux de tête. C’est ce qui apparait en premier en général.
  • Fatique.
  • Nausées.
  • Perte d’appétit, irritabilité.

Les symptômes peuvent ensuite s’amplifier avec un essoufflement et une confusion mentale.

Mais cela ne s’arrête pas forcément là…

Le mal des montagnes, est-ce grave ?

Si les premiers symptômes sont simplement pénibles, ils ne doivent pas être négligés car le mal aigu des montagnes (MAM) peut s’aggraver rapidement jusqu’à menacer la vie de la personne.

Dans sa forme aigue, le mal des montagnes peut en effet dégénérer :

  • En œdème pulmonaire. Cette présence de liquide dans les poumons peut s’aggraver en quelques heures, causer une insuffisance respiratoire, puis un coma voire un décès.
  • Et dans de rare cas, en œdème cérébral, qui non traité, peut rapidement dégénérer en coma et présenter un risque mortel.

La gravité du problème est accentuée par le fait d’être en haute montagne, c’est-à-dire loin des secours et hôpitaux.

 

 

 
A partir de quelle altitude ressent-on le mal des montagnes ?

 
C’est variable
, d’abord car la sensibilité au mal de l’altitude est différente selon les personnes. Il apparait en général autour de 3000 m, mais cela peut-être dès 2500 m pour certains et 3500 pour d’autres. Certaines personnes très sensibles peuvent le ressentir en dessous 2500 m.

Pour une même personne, l’altitude à laquelle on ressent le mal aigu des montagnes est également variable en fonction de l’état de santé et de fatigue du moment. Elle dépend également et fondamentalement de l’acclimatation de la personne à l’altitude.

Enfin, les personnes qui vivent à basse altitude ou qui ont déjà connu le mal des montagnes sont généralement plus exposées.

 

Comment prévenir le mal des montagnes ?

 
La règle numéro 1
est de prévoir une bonne acclimatation à l’altitude les premiers jours.

Cela s’anticipe avant le départ :

  • D’après mon expérience personnelle, qui n’est pas valable pour tous, il faut au moins 4 jours d’acclimatation avant d’envisager de monter et de randonner plusieurs jours à 3500 et au-delà.
  • Durant ces premiers jours, il ne faut pas monter en continu et toujours plus haut. La meilleure méthode consiste à osciller autour de 2500 à 3000 m avec possiblement des points plus hauts dans la journée pour redescendre bivouaquer plus bas. En effet, la position allongée est plus propice au déclenchement des maux de tête, il est donc utile de redescendre le soir.
  • Durant cette période, il faut ménager ses efforts, cela signifie : pas d’effort intense, des montées raisonnables en dénivelé et intensité, des pauses régulières, dans les montées en particulier.
  • Bien sûr, une bonne hygiène de vie est clairement recommandée, c’est-à-dire boire suffisamment d’eau, pas d’alcool, bien s’alimenter et bien dormir. Attention, la déshydratation peut s’accentuer avec l’altitude et l’exposition plus forte aux UV.

Le phénomène d’acclimatation à l’altitude va notamment augmenter le nombre de globules rouges transportant l’oxygène et augmenter la respiration, permettant ainsi à l’organisme de s’adapter.

 

Durant le trek en altitude, une fois l’acclimatation réalisée, il faut conserver les bons réflexes :

  • Marchez à allure modérée et régulière, évitez l’emballement cardiaque et l’essoufflement.
  • Ralentissez ou faites une pause si vous sentez que le cœur commence à s’emballer.
  • Evitez les dénivelés trop importants. Si vous avez l’habitude de faire un D+ 1200 m dans les Pyrénées, il vaut mieux prévoir des dénivelés plus faibles en haute-altitude.
  • Prenez de l’altitude lentement. Les montées brusques sont périlleuses.
  • Si c’est possible, ne bivouaquez pas au point haut de la journée, mais profitez d’une redescente pour bivouaquer plus bas. Les symptômes sont logiquement aggravés quand on est allongé.
  • Au-dessus de 3000 m, n’augmentez pas trop vite l’altitude de bivouac. Par exemple, évitez d’avoir plus de 500 m de dénivelé additionnel entre 2 bivouacs. Ajoutez un jour de repos si vous être contraint à un fort dénivelé entre 2 bivouacs et bivouaquez 2 jours de suite à la même altitude pour bien récupérer.

 

 
Comment soulager le mal des montagnes ?

 
Lorsque le mal aigu des montagnes survient, la première chose à faire est de s’arrêter et se reposer jusqu’à ce que les symptômes s’estompent. Pour des symptômes légers, le paracétamol peut aider.

Si ça ne suffit pas, ou si les symptômes sont forts, il faut redescendre immédiatement à une altitude plus basse pour « retrouver » de l’oxygène. Descendre quelques centaines de mètres apporte normalement un soulagement rapide. Puis, si vous reprenez l’ascension, montez aussi lentement que possible. Les symptômes les plus courants peuvent durer 24 à 48H. C’est suffisamment long pour être vraiment pénible.

La déshydratation peut favoriser les symptômes : pensez à bien boire dans ce cas.

Savoir se dire « stop » :

Bien sûr, quand on est dans un groupe de trekkeurs, on n’a pas forcément envie de ralentir le groupe ni de renoncer à une ascension. Cette obstination est potentiellement dangereuse. Il est important de s’arrêter, puis si on reprend la montée, d’être très attentifs aux symptômes. Ils ne s’atténueront pas si vous poursuivez ou accentuez l’effort.

 

Concernant la prise de médicaments, elle nécessite d’avoir consulté votre médecin avant de partir. Attention à ne pas masquer les symptômes et s’exposer ainsi à un risque plus grave.

Enfin, sur des ascensions en très haute altitude, certains groupes disposent de bouteilles d’oxygène et parfois de tente hyperbare pour les personnes en situation critique. Ce sont des équipements d’urgence en cas de problème et non la garantie qu’on pourra faire l’ascension en toute quiétude.

 

 
En conclusion :

 
Sachez qu’être en bonne condition physique ou être un randonneur chevronné ne suffit pas à réduire le risque de mal des montagnes.

Avant même de partir, Il faut bien étudier le parcours des premiers jours afin de réaliser une bonne acclimatation. Un pré-trek de 4 jours ou une succession de sommets moyens peuvent être une bonne préparation avant l’objectif principal.

Une fois acclimaté, l’altitude de bivouac est déterminante pour ne pas déclencher le mal des montagnes. Quand il se produit, descendre en altitude reste le meilleur traitement.

Enfin, ayez à l’esprit 2 données essentielles :

  • Dans un groupe, il est nécessaire de s’adapter au rythme de la personne la plus sensible. Sans quoi, vous la mettrez en difficulté.

Inutile de vous acclimater un mois avant le trek. Si vous redescendez en plaine, les effets de l’acclimatation s’estompent rapidement. Il faudra refaire une acclimatation.

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