
Sommaire n°15 - Juin 2023 :
Ultra-trails : quels matériels obligatoires ? Lire l'article
Poche à eau ou gourde : que choisir en randonnée ? Lire l'article
Les 10 meilleurs réchauds de randonnée Lire l'article
Ultra-trails :
quels matériels obligatoires ?
UTMB, Diagonale des fous, trail des Templiers… Ces noms en font rêver certains (et en effraient d’autres). L’ultra-trail est synonyme d’effort ultra-long, mais aussi de paquetage ultra-léger.
Pour s’assurer que les coureurs ne privilégient pas le poids au détriment de la sécurité, les organisateurs des ultra-trails imposent une liste d’équipements obligatoires sans lesquels le trailer ne peut s’aligner au départ de l’épreuve.

RayonRando vous fait une petite synthèse ainsi qu’une sélection des matériels exigés sur les ultras.
Nous avons passé en revue l’équipement obligatoire pour 6 ultra-trail de référence :
- L’ultra-trail du Mont Blanc (UTMB), fin août.
- La Diagonale des Fous (Grand Raid de la Réunion) en octobre.
- Le Grand Raid des Pyrénées (GRP) en août.
- Le trail des Templiers en octobre.
- La Saintélyon en décembre.
- L’Ultra-Marin, dans le golfe du Morbihan, en juin.

On retrouve souvent les mêmes équipements dont vous trouverez le détail dans le tableau ci-dessous.
Quelques remarques sur cette liste :
- L’UTMB est l’organisation la plus exigeante et la plus précise en ce qui concerne l’équipement obligatoire (puissance de la lampe, gants imperméables…). Si vous avez l’équipement pour l’UTMB, vous êtes parés pour presque tous les trails.
- Certaines organisations (UTMB, Templiers, Ultra-marin) prévoient une liste d’équipements obligatoires additionnelle. Ces équipements seront exigés ou non le jour du départ en fonction des conditions météos du moment (canicule ou mauvais temps). Vous devez donc nécessairement les avoir à disposition sur place si besoin. Nous les avons indiqués avec une astérisque * dans la liste.
- Certaines organisations sont moins exigeantes en matériel obligatoire mais ajoutent en « matériel recommandé » ce qui est obligatoire chez les autres.
- L’éclairage, la visibilité et la protection thermique doit être adaptés à 1 voire 2 nuits en montagne.
- Enfin, les bâtons ne sont jamais obligatoires. Et ils sont formellement interdits sur un seul de ces 6 trails : la Diagonale des Fous.

Tableau récapitulatif :


En conclusion :
La liste des matériels obligatoire sur un ultra-trail est finalement assez restreinte. Elle représente le minimum de sécurité et de protection dont doit s’entourer le coureur pour une épreuve aussi longue et aussi aléatoire (tant sur les conditions terrains et météo que sur les pépins que peuvent avoir les trailers).
Même quand la liste obligatoire est plus limitée, nous ne pouvons que vous inciter à prendre le tout le matériel indispensable pour :
- Se protéger et éviter les pépins.
- Assurer les premiers secours pour soi ou pour un autre compétiteur.
- Se signaler auprès des secours.
Vous retrouverez sur la boutique RayonRando.com une sélection d’accessoires adaptés à ces exigences : Matériel obligatoire ultra-trail.
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Poche à eau ou gourde :
que choisir en randonnée ?
Adepte des débats de fond, RayonRando vous aide aujourd’hui à choisir comment vous hydrater en randonnée : faut-il se satisfaire de la traditionnelle gourde ou recourir à la poche à eau et sa pipette ?
Voici les avantages et inconvénients des 2 solutions d’hydratation.

Le poche à eau avec pipette :
C’est une poche de 1.5 à 3L sur laquelle est connecté une pipette. La poche est rangée dans le sac à dos et la pipette en général fixée sur une bretelle du sac.

Les avantages de la poche à eau en randonnée :
- Accès immédiat sans effort. La pipette est toujours à portée de la main. Il n’y a pas besoin de s’arrêter et poser son sac. On peut boire facilement, et même en marchant. Petite astuce, j’utilise un petit accessoire aimanté, le magnétique clip : il permet de décrocher et raccrocher la pipette sans même avoir à regarder ce qu’on fait.
- Boire régulièrement. Plutôt que de boire de temps en temps une longue rasade, on peut boire une gorgée régulièrement pour être toujours correctement hydraté.
- Grande capacité. La poche à eau de 2 L, la plus utilisée, donne une bonne autonomie et répond à la plupart des besoins.
- Equilibre et centre de gravité préservé. Placée dans le sac, le long du dos, la poche est idéalement placée.
- De l’eau fraiche. Protégée dans le sac, la poche à eau ne chauffe pas. Il y a toutefois une astuce pour ne pas boire une gorgée d’eau tiède qui aurait chauffé dans le tuyau : je souffle dans la pipette quand j’ai fini de boire pour chasser l’eau du tuyau.
- Légèreté. Une poche de 2 L est plus légère que 2 gourdes métalliques.

Les inconvénients de la poche à eau en randonnée :
- On ne voit pas ce qui reste d’eau. Si on doit gérer la réserve faute de point d’eau régulier, on peut avoir la mauvaise surprise de découvrir que la poche est vide plus tôt que prévu. Et ça peut être problématique.
- La pipette qui se salit. Quand je pose le sac face contre le sol, il arrive que je salisse l’embout de la pipette sur la terre. En général, je fais attention la fois suivante, mais c’est déplaisant sur le moment.
- Le goût ? Personnellement, je ne trouve pas que les poches que j’utilise donnent un goût à l’eau, mais j’ai déjà eu des retours différents. Cela dépend sans doute de la poche et de l’eau qu’on y met. Bien sûr si vous y mettez du sirop (ou autre chose), il risque de rester un goût les fois suivantes.
- Le nettoyage ? Ca dépend de l’ouverture pour la poche. Certaines on des grandes ouvertures qui permettent de passer une éponge, comme la Widepac 2 L de Source, d’autres ont des ouvertures « goulot ». Il faut y passer un goupillon ; c’est plus ou moins pratique. Pour les pipettes, RayonRando vend des goupillons souples. Là aussi, c’est plus ou moins pratique.
- Les fuites ? Ce n’est pas un problème selon moi, en général c’est bien fiable. Seule une mauvaise manipulation pourrait entrainer une fuite, ou peut-être une grosse chute sur le dos. Je n’ai jamais eu ce souci.
- Si on la mouille en la remplissant dans le torrent, on la range mouillée dans le sac à dos.

La gourde de randonnée :
Les avantages de la gourde en randonnée :
- 2 gourdes pour gérer le stock. On peut facilement évaluer ce qui reste en réserve. On peut également vérifier si on s’est correctement hydraté.
- Un contenant en métal si on ne veut pas de matière plastique. Il existe des gourdes en matière plastiques, mais plus prisées sont en aluminium, parfois en acier.
- Pas de goût. Si on n’y met que de l’eau, les gourdes ne donnent en général pas de goût à l’eau.
- Traitement de l’eau. Utilisées par 2, on peut en traiter une au micropur (ce qui nécessite d’attendre ½ h pour boire), tout en ayant de l’eau potable dans la deuxième.
- Pour les traileurs notamment, il y a des petites gourdes rangées dans des compartiments sur les bretelles ce qui rend l’accès presque aussi facile que les poches à eau.
- Le nettoyage. Avec un goupillon, il est aussi simple que pour nettoyer une bouteille d’eau.
- La robustesse. En tout cas pour les gourdes en métal, elles peuvent prendre des chocs, être cabossées, mais il en faut beaucoup pour les percer.

Les inconvénients de la gourde en randonnée :
- La difficulté d’accès. Les gourdes sont en général rangées dans les poches ouvertes latérales, voire dans le sac à dos. Il faut donc poser son sac soit pour les prendre ou au moins pour les ranger, sauf à se faire aider par quelqu’un.
- L’hydratation irrégulière. Comme c’est un peu plus contraignant à utiliser qu’une poche à eau, on risque de boire moins souvent et en plus grande quantité. On peut avoir soif dans une montée, mais avoir la flemme de s’arrêter pour prendre la gourde.
- La manipulation moins aisée. L’ouverture est le plus souvent à vis, ce qui prend plus de temps à utiliser que la pipette. Cela peut aussi pousser à s’hydrater moins régulièrement. Il existe toutefois des gourdes à pipette comme la Trekking 700 de Zéfal ou des gourdes à ouverture rapide.
- La difficulté de remplissage dans certaines conditions. Au robinet, pas de souci, mais quand il n’y a qu’un filet d’eau le long de la roche, ou une source avec espace étroit entre 2 cailloux, le remplissage n’est toujours pratique.
- Le poids. Certaines gourdes souples en plastiques sont légères, mais celles en métal sont plus lourdes que les poches à eau, surtout si vous en prenez deux.
- La chaleur. L’eau peut chauffer au soleil si la gourde est placée dans la poche latérale ouverte du sac à dos. Pas très agréable en fin de rando…

En conclusion :
Les côtés pratiques et les contraintes de la gourde et de la poche à eau ne sont pas les mêmes selon les usages et les habitudes.
Quand je porte un gros sac à dos, je préfère utiliser une poche à eau. C’est plus stable à porter, plus facile pour boire régulièrement, et surtout, je n’ai pas à décharger et recharger mon sac. En trek, j’y ajoute une gourde souple Liquitainer, comme solution d’appoint légère qui me servira si j’ai besoin de prendre beaucoup d’eau (avant d’accéder à un bivouac sans eau par exemple).
Par contre, en balade avec un petit sac à dos, je trouve que déporter mon sac pour prendre une gourde est peu contraignant. Et dans ce cas une seule gourde d’un litre me suffit en général. Dans ce cas, je me passe de poche à eau.
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Les 10 meilleurs réchauds de randonnée :
Pour bien choisir votre réchaud de randonnée, vous pouvez considérer plusieurs paramètres, mais ils n’auront pas la même importance selon votre besoin et les conditions d’utilisation :
- Le poids et l’encombrement, en particulier si vous cherchez à randonner le plus léger possible
- La puissance du réchaud selon que vous souhaitez simplement chauffer de l’eau ou bien faire cuire plus longuement, et aussi selon le volume à chauffer.
- La stabilité selon la taille et le poids de la popote et de son contenu, et donc selon le nombre de personnes à nourrir.
- La préservation du rendement de chauffe si vous prévoyez du vent ou du froid.
- Le type de carburant (gaz, hydrocarbure liquide ou solide, bois, alcool) selon ce que vous pourrez trouver sur place, mais aussi selon votre besoin de puissance, de praticité ou d’autonomie.
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