Crête : culture et rando, mer et montagne


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Pour un randonneur, le régime crétois c’est bien plus riche et varié qu’une simple salade. Voici pourquoi la Crête peut être une bonne destination rando, quand le temps est gris sous nos latitudes…

Les bonnes raisons d’aller randonner en Crête :

Pour la variété de découvertes que la Crête propose :

– Vous pouvez concilier culture et randonnée. Il y a bien sûr les sites remarquables, comme Knossos, les vieilles villes préservées, comme Hania (Chania) ou Rethimnon. Mais vous pouvez aussi associer culture et randonnée en même temps : un fort vénitien sur une crête, une église Byzantine sur la plage ou un village abandonné peuvent se trouver sur votre chemin.

– Vous pouvez concilier mer et montagne : être sur un sommet à midi, ne vous empêchera pas de prendre un bain de mer en fin de journée.

– Les paysages valent le coup d’œil, en particulier certaines gorges et quelques vues qui vous permettent d’admirer la montagne tout en ayant la mer en arrière plan.

– Enfin, on y mange bien, les gens sont accueillants et décontractés, et ça n’est pas cher hors saison.

Bref, la Crête vous propose un régime complet : montagne, mer, gorges, culture, soleil et bonne cuisine.

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Quand y aller ?

Surtout pas l’été. Fin septembre début octobre, nous avons eu plus de 30°C sur la côte. Mais la température est plus douce dès qu’on s’élève. Pour la météo, privilégiez l’automne ou le début du printemps. Pour éviter les plus fortes affluences aussi…

Côté organisation :

Hébergement :

Le bivouac est normalement interdit. Dans les faits, il est toléré dans certains endroits en bord de mer (sur la plage notamment) mais pas n’importe où ! Sur les hauteurs, il est difficile de trouver un espace plat sans caillou. Trouver un point d’eau peut également être un vrai problème.

Il est donc préférable d’utiliser les hébergements locaux. Sans réserver à l’avance (en dehors des villes), nous avons trouvé des hôtels très bien pour une trentaine d’euros (sans petit déjeuner). En ville, c’est plus cher et il vaut mieux s’y prendre à l’avance.

Transports :

La bus est un moyen simple et peu couteux de se déplacer. Il n’y en a pas forcément beaucoup pour rejoindre les villages, donc se renseigner à l’avance. Site : http://bus-service-crete-ktel.com/timetable.php

Certains villages ne sont pas accessibles par la route : soit on y arrive à pied, soit en bateau, qui est également un moyen de transport très courant.

Eau :

C’est la contrainte numéro 1. Il n’y a pas forcément de points d’eau sur les parcours, et comme il fait chaud et sec, on boit beaucoup. Il faut donc prendre ses précautions et se renseigner avant de partir.

Alimentation :

On mange bien dans les petits restos locaux et on trouve toujours une épicerie dans les villages. Si vous voulez utiliser un réchaud, le plus prudent est le réchaud à alcool : je n’ai vu que des cartouches de gaz à percer. Il y a peut-être des cartouches à vis quelque part, mais il faut avoir le temps de chercher.

Que voir que faire ?

Voici un aperçu partiel des possibilités de l’île, car nous ne sommes restés qu’une semaine.

Côté culturel :

 Si Héraklion n’a pas grand intérêt, 2 villes méritent le détour : Hania et Réthimnon :

– Hania (Chania ou La Canée) : l’ancienne capitale conserve ses fortifications, une vieille ville aux ruelles étroites et de belles bâtisses. La vielle ville est envahie de restaurants et magasins : s’il n’est pas désagréable d’y déambuler le soir, l’idéal pour vraiment l’apprécier est de s’y balader en début de matinée, quand tout est encore fermé et qu’il n’y a pas un touriste. La ville est vraiment pleine de charme.

– Réthimnon : là aussi vous trouverez une vaste vieille ville commerçante, mais en prenant quelques ruelles secondaires vous pourrez apprécier des ruelles peu fréquentées même en pleine journées. Moins dédiée au tourisme que Hania, elle conserve des commerces et l’activité « normale » d’une ville commerçante crétoise. Quelques beaux monuments aussi.

Il y a 2 sites antiques majeurs : Knossos et Phaistos. Nous n’avons visité que Knossos qui est à quelques km de Heraklion et accessible en bus de ville. Nous avons été plutôt déçus par la « mise en valeur » du site. Ca ne manque pas de panneaux explicatifs mais aucun ne permet d’avoir une vision cohérente de l’ensemble. Par ailleurs, les reconstructions et rénovations, si elles aident à imaginer l’aspect qu’avait peut-être le site, font un peu trop béton armé… Essayez peut-être une visite guidée pour mieux apprécier le site.

 

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Côté rando :

Nous sommes allés sur la côte Sud ouest qui semble la meilleure zone pour randonner.

Les incontournables :

– Les gorges de Samaria et le sommet du Gigilos (1974 m) : ce sont les gorges les plus célèbres de l’île, et les plus fréquentées. Le sentier est très aménagé et sans difficulté pour un randonneur régulier. La fin des gorges est la partie la plus impressionnante : à l’endroit le plus étroit, il n’y a que quelques mètres entre les parois. Si vous n’avez pas le temps de tout faire, il faut donc partir par le bas. Si vous  les faites dans le sens de la descente, comme la plupart des gens, il peut être astucieux de partir en fin de matinée, quand le flot des marcheurs est parti depuis longtemps (nous n’avons ainsi rencontré quasiment personne sur le parcours). Depuis le même point d’accès en haut, il est possible de faire l’ascension du Gigilos. Nous avons associé les 2 : en début de matinée, une partie de l’ascension (il faut aller au moins jusqu’à une superbe arche de pierre à 1h15 de montée), puis retour sur nos pas et descente des gorges. Si vous voulez monter au sommet, ce qui doit être sympa, il faudra faire les gorges le lendemain et dormir à Omalos le soir.

– Les gorges d’Aradena : moins connues, mais ce sont celles qu’on a préférées ! Plus sauvages, peu aménagées, impressionnantes : tout simplement magnifiques ! Et, cerise sur le gâteau, à la fin des gorges vous montez au village abandonné d’Aradena, et ses ruines pleines de charmes en surplomb du précipice. Par contre, la descente par la montagne vers Finikas est plus laborieuse en plein cagnard ; il vaut peut-être mieux faire un aller retour par les gorges…

Quelques infos sur notre parcours rando :

– J1 : Bus de Hania à Paleochora. Une journée de mise en jambes pour associer balade et bains de mer. Passage par le petit temple romain de Lisos, de modestes ruines qui stimulent quand même l’imagination. Bivouac à Sougia (pas de bus le soir pour Omalos).

– J2 : Bus jusqu’ à Omalos (s’arrête à l’entrée des gorges de Samaria) , montée vers le sommet du Gigilos (belle arche de pierre notamment). Retour et descente des gorges de Samaria jusqu’à Agia Roumeli.

– J3 : Montée au fort « vénitien » qui surplombe le village, puis aux ruines d’un fortin un peu plus haut. Retour au village et nous filons jusqu’à la plage de Marmara en longeant la côte par des sentiers tantôt en bord de mer tantôt aériens. Passage par l’église Bizantine d’Aghios Pavlos, curieux monument planté sur la plage, loin de toute habitation.

– J4 : Montée des superbes gorges d’Aradena. Puis montée par un sentier à flanc de paroi vers le beau village en ruine d’Aradena. Enfin, longue descente sur la côte par la montagne dans un paysage aride. Passage par un nouveau fort vénitien en ruine et nuit à Loutro.

– J5 : Sentier qui longe ou surplombe la côte et passage par la plage de Glyka Nera et ses surprenantes sources d’eau douce qui sortent du sable à quelques mètres de la mer. On rejoint Chora Sfakion pour prendre le bus vers Rethimnon (avec  changement à Vrises).

 

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