Quel sac à dos quand on est petit ?

Choisir son sac à dos pose parfois un problème de taille… Surtout quand on n’est pas grand.

Pour les personnes de petite taille, trouver un sac à dos de 10 à 20 L est assez simple. Jusqu’à 30 L, tous les sacs à dos ne conviennent pas mais c’est encore assez simple. Au-delà de 35 à 40 L, cela devient plus délicat.

Dans cet article, nous vous expliquons comment trouver un sac à dos de trek, c’est-à-dire de moyen à grand litrage, adapté à une petite taille.

C’est quoi une petite taille ?

La notion est relative, mais, si on l’applique au choix d’un sac à dos de trek, la taille devient une vraie préoccupation si on fait autour d’1m60 ou moins. Elle peut aussi être une contrainte si on est plus grand mais qu’on a un dos court.

Dans cette situation, le choix du sac à dos se heurte à 3 contraintes :

  • L’encombrement du sac qu’on peut porter sans entrave.
  • Le poids du sac qu’on est capable de porter sans peine.
  • L’adaptation du sac à notre morphologie (petit dos).

Choisir en fonction du volume et du poids du sac chargé :

Vous partez pour un trek de plusieurs jours. Ou bien, vous partez pour le week-end mais avec du matériel pour bivouaquer. Dans les 2 cas, vous aurez pas mal de choses à ranger dans votre sac. Il faudra donc qu’il soit suffisamment grand, tout en ne dépassant pas un volume et un poids qui serait gênant ou pénible.

L’importance du volume : pensez à la limite de poids supportable et confortable 

D’expérience, chez RayonRando, nous trouvons que le poids du sac chargé devient une vraie contrainte dès lors qu’on dépasse 20% du poids corporel. Cette limite est indicative, votre expérience peut être différente.

Les personnes de petites tailles sont le plus souvent des femmes d’un poids léger. Mais il peut y avoir aussi des personnes « râblées » ou un peu fortes, du genre « petit mais costaud ».

Prenons les 2 cas de figure :

Vous êtes une femme de 1m60 et 53 kg. 

Il sera pénible et fatiguant de porter plusieurs jours plus de 10 ou 11 kg. Dans ce cas, vous devrez optimiser votre chargement. Pour le choix de votre sac à dos, vous devrez donc choisir un sac à dos :

  • Plutôt léger (tout en préservant un certain confort).
  • Ne dépassant pas 45 L, car outre l’encombrement, un 45 L litre bien chargé s’approchera déjà de votre limite de poids. Si vous prenez un sac plus grand dans l’idée de le remplir, vous risquez de porter trop lourd.

Vous êtes un homme râblé, 1m62, 75 kg. 

Vous pouvez porter plus lourd sans gêne. Vous pouvez donc choisir un sac à dos :

  • Bien confortable même s’il ce n’est pas le plus léger.
  • Mais d’un volume compatible avec votre taille : au-delà de 50 L, vous risquez d’être gêné par l’encombrement.

L’importance de la hauteur du sac : pensez à l’encombrement : 

Le volume du sac peut également gêner les mouvements. Plus que la largeur, c’est surtout la hauteur du sac qui peut poser problème lorsque le sac est trop haut.

Toutefois, la gêne dépend aussi du relief de votre parcours :

  • Elle sera plus importante en montagne et dans les montées, car on lève régulièrement la tête pour regarder vers le haut. Si le sac est monte trop haut derrière la tête, le mouvement sera gêné.
  • Elle sera moins gênante en plaine ou sur le chemin de Saint Jacques par exemple, le relief et les pentes plus faibles nécessitant moins de lever la tête.

Chez RayonRando, nous avons mesuré la hauteur à vide des sacs à dos. Cela vous permet de vérifier que le sac ne montera pas trop haut. Il faudra aussi ajuster votre chargement pour ne pas trop charger la réhausse ou les poches situées dans le rabat.

Choisir un sac à dos adapté à votre morphologie : un système de portage pour petit dos.

Comment être sûr que le sac à dos sera adapté à une petite taille ?

Tout d’abord, vérifiez si le sac à dos a un dos réglable :

C’est-à-dire que vous pouvez repositionner les bretelles dans le dos pour ajuster la hauteur ceinture-bretelles :

  • Si le sac à dos à un dos fixe, la hauteur ceinture-bretelles est calculée en général pour une taille standard. Vous ne pouvez régler que le serrage des bretelles, mais si la fixation des bretelles dans le dos est trop haute, vous ne serez pas à l’aise. 

Toutefois, si c’est un dos fixe mais pour un sac à dos indiqué « femme », dans ce cas, la hauteur ceintures-bretelles est plus courte. Le sac est donc un peu mieux adapté. A noter qu’un sac à dos « femme » conviendra bien pour un homme de petit gabarit.

  • Si le sac à dos à des bretelles réglables en hauteur, il sera beaucoup plus facile de l’ajuster précisément à votre morphologie. En général, le réglage bas correspond à un dos vraiment court.

Mesurez votre dos pour connaitre la hauteur os iliaque - 7ième vertèbre :

Les marques spécialisées sac à dos (telles que Gregory, Deuter, Osprey) indiquent pour quelle hauteur de dos le sac est adapté (avec une amplitude mini/maxi). Nous indiquons systématiquement cette information dans les fiches produits sur RayonRando.com. Par contre, cette information n’est fournie par les marques plus généralistes.

Cette mesure vous donne une indication fiable de l’adaptation du sac à votre taille.

Mais comment mesurer la hauteur de votre dos ?

  • Le plus simple est de positionner une ceinture au niveau de la crête de la hanche, qu’on sent parfaitement au toucher. 
  • Puis prenez la mesure qui part de la ceinture jusqu’à la 7ième vertèbre. Pour la repérer, il suffit d’incliner la tête : la 7ième vertèbre est celle qui plie à la base du cou (celle du dessous ne bouge pas).

Comparez ensuite avec l’amplitude de taille indiquée pour le sac de façon à vérifié qu’il est bien adapté. Ce n’est pas au centimètre près, mais s’il y a plusieurs centimètres d’écart, vous êtes sûr que cela ne conviendra pas.

En conclusion :

Pour trouver un sac à dos adapté à sa taille quand on est petit, la première étape est d’optimiser son chargement pour avoir le volume et le poids le réduit possible. Ensuite, plus vous choisirez un sac de petit volume, plus il sera facile de trouver un modèle adapté. 

Au-delà des conseils précis listés dans cet article, ayant en tête qu’il est généralement difficile de prendre un sac de plus de 45 L pour une femme de petite taille, ou de 50 L  pour une personne plus trapue.

Bien sûr, la meilleure solution est de trouver un compagnon de route costaud et de le convaincre de porter plus. En cas de compagnon récalcitrant, la meilleure solution reste toutefois de choisir un bon sac à dos. Vous devriez trouver ce qui vous convient chez RayonRando.com. N’hésitez pas à nous demander conseil si besoin.

Comment le principe de Bernouilli gonfle votre matelas ?

Souvenez-vous, il y a quelques années lorsque vous terminiez fatigué votre journée de randonnée, il vous restait une petite formalité qui vous achevait : souffler dans votre matelas gonflable. Selon le volume du matelas et de vos poumons, 30 à 40 insufflations étaient parfois nécessaires. Cela dit, ça ne pouvait pas vous faire de mal…

Aujourd’hui, je gonfle mon matelas Némo Tensor en 2 insufflations… Les matelas ont-ils rétrécis ? Non. Ai-je de plus gros poumons ? Peut-être, mais ça n’expliquerait pas que ça marche aussi pour vous.

Retour sur une des grosses innovations techniques de ces 10 dernières années dans l’outdoor : celle qui nous permet aujourd’hui de gonfler nos matelas vite et sans forcer sur nos poumons. 
Ce prodige semble si simple, grâce à aux sacs de gonflages fournis avec les matelas. Mais personne n’y avait pensé plus tôt… Pourtant, il repose sur un principe découvert au 18ième siècle : le principe de Bernouilli. Encore fallait-il inventer l’application pratique… 

Le principe de Bernouilli, qu’ès aquo ?

C’est Daniel Bernouilli qui, en 1738, énonce le principe de Bernouilli.

Vous voulez la version pas claire ? « Dans le flux d’un fluide, une accélération se produit simultanément avec une baisse de la pression ».

Là, je vous sens dubitatif. Je reformule : plus la vitesse d’écoulement d’un fluide (air, eau) est grande plus sa pression est petite.

Ah bon et alors ? Et bien, s’il y a moins de pression (donc une dépression), cela crée une force. En aéronautique, c’est ce qu’on appelle la portance pour les ailes d’un avion.  Ce n’est pas le sujet du jour, mais le mouvement de l’aile crée un mouvement d’air plus rapide au-dessus de l’aile qu’en dessous. Donc l’air plus rapide du dessus connait une baisse de pression par rapport à l’air du dessous. Cette dépression « aspire » l’aile vers le haut et contribue à faire voler l’avion.

Comment passe-t-on de l’aéronautique au matelas ?

Quand j’applique ma bouche directement sur la valve d’un matelas, j’insuffle dans le matelas le volume d’air que j’ai dans les poumons et pas plus. Jusque-là, vous me suivez.

D’après le principe de Bernouilli, quand je souffle de l’air devant moi avec ma bouche, je crée un courant d’air rapide mais avec une pression plus faible que l’air ambiant. Cette dépression aspire l’air ambiant. Donc, je déplace plus d’air que je n’en ai expiré. Vous voyez l’idée ? Il faudrait que ce gros volume d’air déplacé entre dans un matelas et je le gonflerai beaucoup plus rapidement.

Si ça n’est pas encore clair pour vous, je vous propose ma petite illustration en vidéo. Réalisée à partir d’un sac poubelle :

Vous pouvez renouveler l’expérience chez vous, c’est bluffant !

Une invention Therm a Rest, copiée et surtout améliorée par les autres marques :

Pour passer du principe à l’application, il a fallu une trouvaille de la marque leader des matelas de randonnée : Therm a Rest.

Les 1ers matelas bénéficiant de l’innovation étaient équipés non plus d’une valve, mais d’une sorte de manchon de gonflage (c’était en 2016 avec le Therm A Rest NeoAir Camper SV). Ca fonctionnait bien, mais avec 2 inconvénients : le matelas était plus lourd et tout le monde ne comprenait pas comment procéder. Un peu galère pour certains donc…

Photos de matelas therm a rest Camper SV :

Il ne fallut pas attendre longtemps pour que les concurrents s’y intéressent. Némo et Sea to summit en particulier, trouvèrent une application beaucoup plus pratique : on garde une valve avec un clapet anti-retour sur le matelas, sur laquelle on branche un sac de gonflage. C’est ce sac qu’on gonfle puis qu’on comprime avec les mains pour pousser l’air dans le matelas. Pratique, astucieux, génial !

Une petite démonstration sur un matelas Némo (les plus aboutis de ce point de vue à mon avis) :

  Les bénéfices du gonflage « Bernouilli » :

Le premier c’est de gonfler incomparablement plus vite son matelas. Selon le volume du matelas et le volume du sac de gonflage, 2 à 6 insufflations seulement sont nécessaires, à comparer aux 30-40 d’un soufflage direct dans la valve.

L’autre intérêt c’est qu’on souffle sans forcer : il n’y a absolument pas besoin de mettre de la pression, il faut au contraire souffler tranquillement. Donc, zéro effort quand on installe son bivouac.

C’est super rapide et reposant. 

 Pourquoi personne n’a eu cette idée plus tôt ?

Quand on voit l’application, ça parait bête comme choux. Et sur la base d’un principe connu de longue date, avec déjà des applications concrètes.

Alors pourquoi, cette invention n’a-t-elle pas eu lieu plus tôt ? Et bien, vous m’en demandez trop : je n’en sais rien.

En rando, il y a d’abord eu les tapis de mousse, puis les autogonflants, avant l’arrivée des gonflables légers. Peut-être que la généralisation de ces matelas a suscité des réclamations de la part de randonneurs ayant moins de coffre que vous ?

En tout cas, c’est une vraie innovation avec un véritable intérêt pour l’utilisateur. Un grand merci à l’inventeur inconnu et audacieux : c’était une idée gonflée

Islande : le trek du Landmannalaugar à Skogafoss

L’Islande ! Voici une destination que je place à mon Panthéon des terres de randonnées.

J’ai l’impression d’être aux origines de la terre. Un territoire tourmenté et sauvage où la lave semble pouvoir surgir à tout moment. Des glaciers, posés sur un sol noir, aux pieds desquels s’échappent des fumeroles ; des terres qui mélangent des couches improbables de rouges, verts, bleus, jaunes, comme en fait mon fils avec sa « peinture à main », des mousses fluo sur lesquelles éclosent de délicates fleurs blanches, des rivières d’eau chaude bien connues, des baignoires d’eaux chaudes bien cachées.

Bref, c’est le pied !

Vous aimez la fraicheur ? Vous trouvez les vents violents très tonifiants ? La pluie vous requinque ? Ça tombe bien, c’est exactement le temps qu’il fait en Islande lorsqu’il fait beau.  

En dehors de ces particularités climatiques, qu’il ne faut pas négliger, c’est un pays parfois rude mais toujours charmant.

Je vous propose ici le trek de référence qui vous mènera du Landmannalaugar jusqu’à Thorsmorsk (également appelé trek de Laugavegur), où beaucoup s’arrêtent, mais pour moi, ça vaut vraiment la peine de le prolonger d’une journée jusqu’à la mer à Skogafoss.

  Les avantages :

  • Le trek est facile d’accès en bus depuis Reykjavik (aussi bien le point de départ que l’arrivée) ; il est situé au sud-est de l’ile et peut donc se faire même si on n’a que quelques jours.
  • Il offre une énorme diversité de paysages. On en prend plein la vue. J’en rêve encore…
  • Le parcours est bien tracé, on peut au choix bivouaquer ou loger en refuge tous les soirs.

Côté difficultés :

 Côté terrain, le parcours est sans grande difficulté jusqu’à Thorsmork (sols souvent souples et dénivelés modérés). Mais il faut intégrer les points de vigilance suivants :

  • Tenir compte de la météo ; différer le départ du jour si le brouillard s’installe (gare au risque de se perdre) ;
  • Être bien équipé pour affronter tous les temps (pluie, vent, froid) : vestes et pantalon de pluie (oubliez la cape de pluie), bonnet, gants, vêtements chauds, etc… Mais aussi short (pantalon convertible plutôt) et maillot de bain
  • Intégrer qu’il vous faudra traverser à gué quelques torrents particulièrement impétueux aux eaux « saisissantes ». On cherche parfois où traverser. Prévoir des sandales d’eau.

    Attention, la dernière étape entre Thormsork et la mer est moins fréquentée et plus exposée dans sa première partie : on prend un peu d’altitude, c’est plus physique, plus exposé aux intempéries (avec de grands piquets jaunes pour se repérer en cas de brouillard) et il faut traverser quelques langues glaciaires. C’est une grosse journée. A éviter si vous n’êtes pas sûr de vous ou si la météo se gâte vraiment. Certains prévoient cette étape en 2 jours.

    C’est donc un trek de 4 à 6 jours.

    Sens du parcours : il se fait en général de la terre vers la mer, donc au départ de Landmannalaugar, avec plus de descente que de montée. Mais on peut aussi le faire dans l’autre sens et passer un peu de temps à Landmannalaugar (cf juste après).

Départ de Landmannalaugar :

     Vous ne vous sentirez pas seuls au camp de base, mais rassurez-vous la somptueuse rivière d’eau chaude est assez grande pour tout le monde. Le bain est un délice et vous pouvez vous déplacer pour choisir le meilleur endroit : chaud, bien chaud, très chaud ou un peu cuit… Les environs sont fabuleux et méritent une première balade.

Voici les 4 premières étapes « « classiques ». Elles permettent de rejoindre un refuge et dormir à l’abri ou bivouaquer ; Elles ne sont pas très longues mais il ne faut pas sous-estimer l’impact possible de la météo, les passages à gué et leur rituel déshabillage / rhabillage, le temps à admirer le paysage en produisant des « ouaouh ! ».

Etape 1 : Landmannalaugar - Hrafntinnusker

La palette de couleur la plus folle de tout le parcours. On aurait besoin d’un bon cours de géologie pour comprendre comment c’est possible. Et les obsidiennes noires qui brillent au soleil. Il y en a pour tous les goûts.

Etape 2 : Hrafntinnusker - Alftavatn 

Fumeroles, marmites bouillonnantes, mais aussi glaciers, lacs, terre noire plantée de pierres volcaniques et de fleurs improbables. Ouaouh !

Etape 3 : Álftavatn - Emstrur

Parmi les beautés du jour, un profond canyon multicolore qu’on longe en fin de parcours. Les glaciers à l’horizon. La « joie » renouvelée des passages à gué…

Etape 4 : Emstrur - Thorsmork

Aux environs de Thorsmork, le paysage change (encore) avec une végétation de bouleaux tout à fait inhabituelle, puis le lit de la riviere à Thorsmork, qui est large comme un delta de fleuve. Si vous avez le temps, de l’autre côté, il y a un canyon dont les parois verticales sont entièrement tapissées de verdures.

Dernière étape : stop ou encore ?

On peut s’arrêter à Thorsmork et reprendre le bus, ce que font beaucoup de gens. Mais cette dernière étape est somptueuse : une grande montée de 900 m avec un passage au milieu des glaciers, le col de Fimmvorduhals puis une descente le long de 900 m de cascades toutes plus impressionnantes les unes que les autres. On finit par l’énorme cascade de Skogafoss (62 m) et le bord de mer. C’est encore différent et tellement spectaculaire !

     Cela fait toutefois une grosse journée de rando et c’est plus sportif et exposé que le reste du parcours pour la première partie (montée et passage entre les glaciers avec des piquets jaunes pour repérer le chemin). Certains la font en 2 jours (ce serait au total 27 km +1100m/ -1300m). Je l’ai fait 2 fois en une grosse journée à chaque fois (il faut dire que les jours sont longs).

A vous de voir…

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